La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a déployé 60 observateurs dans les neuf régions de la Guinée Bissau où se déroulera dimanche, le second tour de la présidentielle, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
En session de briefing vendredi soir dans la capitale Bissau guinéenne avant leur déploiement, ces observateurs ont été entretenus sur l’objectif de la Mission et les aspects politique et sécuritaire dans le pays à 48 heures du scrutin opposant Domingos Simoes Pereira (PAIGC) à Umaru Sissoko Embalo (MADEM-G15).
Le Général Francis A. Béhanzin (Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la Cédéao) et de Soumeylou Boubèye Maiga (Chef de Mission) ont assisté à la rencontre.
« Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste encore pour stabiliser la Guinée Bissau », a précisé le Général Francis A. Béhanzin devant ces observateurs.
Pour Soumeylou Boubèye Maiga (Chef de Mission), sans la détermination ferme de la Cédéao, Dieu seul sait ce qui adviendrait en Guinée-Bissau.
« Je voudrais saluer les deux candidats et aussi tous les acteurs impliqués dans le processus électoral tout en leur rappelant que nous fondons l’espoir que la Guinée-Bissau retrouve enfin le chemin du développement », a-t-il ajouté.
Parmi les observateurs déployés par la Cédéao figurent 13 de son Parlement pour le compte de ce scrutin. Les enjeux de cette présidentielle sont la confirmation de la tradition de consultation populaire périodique (élections) et la sortie de la crise politique que connaît ce pays depuis 2012.
Selon les analyses, le prochain président devra associer tous les acteurs politiques à la gestion du pouvoir.
Le choix du prochain Président de la République de la Guinée Bissau se fera par les 761.676 électeurs inscrits répartis dans 3167 bureaux de vote dans les 9 régions du pays.
Précisons que la Mission d’observation de la Cédéao sera renforcée par une mission conjointe de bons offices de la communauté internationale (Cédéao-Union Africaine-Unowas). Cette mission conjointe observera le déroulement du scrutin.
En Guinée-Bissau, bien que la loi électorale soit muette sur l’observation domestique des élections, les organisations de la société civile se sont organisées pour apporter leurs contributions à la réussite du processus électoral. Elles ne parlent pas d’observation des élections mais plutôt de monitoring des élections. Ainsi, 434 moniteurs de la société civile et 300 moniteurs des droits de l’homme ont été déployés sur l’ensemble du pays lors du premier tour de cette présidentielle en novembre dernier.
Concernant la situation sécuritaire, le Colonel David Kabré — qui dirige un personnel de 542 militaires nigérians, sénégalais et burkinabè de l’Ecomib –mesure à sa juste valeur, l’importance de la bonne tenue du second tour de l’élection présidentielle. Un contingent FPU du Togo est venu en appui à l’Ecomib.
La campagne électorale débutée le 11 décembre a pris fin vendredi à minuit. Déjà jeudi, les forces de sécurité ont voté par anticipation dans le calme et la discipline.
Francis Gabriel Oké (Chef Division Assistance Électorale à la Cédéao) assure la coordination technique de cette mission d’observation électorale sous l’autorité du Général Francis A. Béhanzin et de Remi Ajibewa (Directeur aux Affaires Politiques de la Cédéao). FIN
De notre envoyé spécial à Bissau, Crédo TETTEH