Douze pays africains recevront quelque 18 millions de doses du premier vaccin antipaludique (connu sous le nom RTS, S), ont annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Alliance du vaccin (Gavi) et l’UNICEF.
Les premières doses devraient arriver au cours du dernier trimestre de cette année, et le déploiement prévu début 2024, indique dans un communiqué, le groupe d’approbation des hauts dirigeants de GAVI, de l’OMS et de l’UNICEF, soulignant que le déploiement est une étape cruciale dans la lutte contre l’une des principales causes de décès sur le continent.
La phase pilote a permis d’administrer le vaccin à plus de 1,7 million d’enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi.
« Depuis 2019, le Ghana, le Kenya et le Malawi fournissent le vaccin contre le paludisme dans le cadre du Programme de mise en œuvre du vaccin contre le paludisme (MVIP), coordonné par l’OMS et financé par Gavi, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et Unitaid », indique le communiqué.
En plus de ces trois pays, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la RDCongo, le Liberia, le Niger, la Sierra Leone et l’Ouganda pourront introduire le vaccin dans leurs programmes de vaccination de routine pour la première fois.
Au total 18 millions de doses seront acheminées jusqu’en 2025.
Selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus (le patron de l’OMS) le vaccin est « sûr et efficace ».
« Il s’est avéré sûr et efficace, entraînant une réduction substantielle des formes graves du paludisme et une baisse des décès d’enfants », a indiqué le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Le paludisme reste l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique, où il tue près d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans chaque année », a déclaré le patron de l’OMS, lors d’une conférence de presse.
En 2021, cette maladie (transmise par la piqûre d’un type donné de moustique) a causé la mort de 619.000 personnes dans le monde.
Pour Dr Kate O’Brien (directrice de la vaccination, des vaccins et des produits biologiques de l’OMS), cette première allocation de doses de vaccin contre le paludisme, est prioritaire pour les enfants les plus à risque de mourir du paludisme.
« Le vaccin contre le paludisme est une percée pour améliorer la santé et la survie des enfants, et les familles et les communautés veulent, à juste titre, ce vaccin pour leurs enfants », a-t-elle déclaré.
Le vaccin RTS,S a été mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK.
Rappelons que le paludisme est une maladie potentiellement mortelle qui est transmise à l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques. On le trouve principalement dans les pays tropicaux. Il s’agit d’une maladie évitable et dont on peut guérir. La maladie est causée par un parasite et ne peut pas se transmettre d’une personne à l’autre. FIN
Ambroisine MEMEDE