Pr. David Wonou Oladokoun (ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la Nature) a échangé avec les opérateurs forestiers et les exploitants de la filière bois et tous ceux qui sont impliqués dans la gestion de la forêt de la région de plateaux-ouest, lors d’une rencontre d’information et de sensibilisation en matière de développement et d’utilisation des ressources forestières mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre a permis au ministre de faire une esquisse du Plan National de Développement (PND/2018-2022), de partager avec les participants, les mesures prises en matière d’extension du couvert végétal.
Ces mesures, a-t-il souligné, portent également sur la restauration de la biodiversité, celles prises en ce qui concerne la gestion des forêts et les mesures qui portent sur l’exploitation des plantations et l’importation du bois d’œuvre des pays voisins.
L’objectif visé par cette rencontre est de mettre au cœur de la problématique du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la Nature, les acteurs qui doivent avoir le même niveau de compréhension des actes que pose le gouvernement par rapport à la protection de l’environnement. Il a précisé que la gestion de l’environnement aujourd’hui au Togo suivant les dispositions de l’article 5 de la loi cadre sur l’environnement, passe par le principe du développement durable, celui de l’information, du principe de la prévention, du principe de la participation et celui de la subsidiarité.
Le ministre Oladokoun a ensuite expliqué quelques principes, soulignant que, le principe du développement durable est le principe selon lequel le développement doit répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre les capacités des générations futures à satisfaire le leur.
Il a poursuivi avec le principe d’information, qui, d’après lui est un principe selon lequel toute personne se doit d’être informée, d’informer et de s’informer sur son environnement. Pour le principe de la prévention, le ministre a souligné c’est celui qui permet d’anticiper et de prévenir les atteintes à la préservation de l’environnement.
Pour arrêter la déforestation que subit le couvert végétal et forestier du Togo, le ministre a proposé aux opérateurs forestiers d’aider le ministère l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la Nature à assurer l’importation du bois d’œuvre des pays voisins pendant un temps pour que dans un élan patriotique, tous les acteurs puissent entreprendre des efforts de reboisement qui pourra permettre au pays de construire rapidement un puits de carbone, qui permettra au Togo de lutter également contre les changements climatiques.
Auparavant le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin a salué cette rencontre, qui selon lui revêt un caractère très important, pour le simple fait, qu’elle participe à la protection de la forêt d’où les êtres vivant tirent leur existence.
Il a fait cas des conséquences des effets des changements climatiques dont souffre la population suite à l’abattage anarchique des bois dans les forêts.
« Notre survie dépend de la forêt en général ici. Et votre arrivée vient à point nommé. Nous sommes prêts à écouter tout ce que vous aurez à nous dire, afin de protéger la forêt d’où nous tirons notre existence », a précisé le préfet de Kloto.
Le Togo entend reboiser 1400.000 hectares de terres d’ici 2030. L’Etat va appuyer les planteurs privés, ainsi que tous les secteurs bois, pour qu’il y ait la verdure au niveau de tout le Togo.
« Nous avons pris actes de la décision du ministère et nous comptons aller vulgariser cette information aux membres, pour permettre à la population d’accorder une importance au couvert végétal et de travailler dans le sens voulu par le gouvernement pour les activités de reboisement », a promis Richard Kodjo Dansou (secrétaire général du syndicat des activités reboiseurs de bois et activités connexes). FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE