Agbéyomé Messan Kodjo, ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle de 2020 au Togo a invité les Nations Unies à s’impliquer dans l’organisation du scrutin par leur « appui technique et une facilitation » en vue de l’amélioration du cadre électoral.
Ce scrutin se déroulera au plus tôt le 19 février et au plus tard le 5 mars 2020. La révision des listes électorales aura lieu du 29 novembre au 1er décembre.
Face aux professionnels des médias samedi, l’ancien Premier ministre et président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD, opposition) a lancé un appel aux Nations Unies pour son « appui technique et une facilitation en vue de l’amélioration du cadre électoral, un audit du ficher électoral après l’enregistrement des électeurs et la supervision technique des opérations de vote et l’observation électorale ».
L’opposant va très loin, demandant l’implication de l’ONU pour la « vérification des résultats et leur certification », en vue d’une « élection apaisée ».
Selon lui, « le contexte de l’élection présidentielle de 2020 présente de fortes similitudes avec celle de 2005 », scrutin qui a enregistré des violences avec d’énormes pertes en vies humaines : entre « 400 et 500 morts », selon les Nations Unies.
M.Kodjo invite le pouvoir en place à des discussions de deux ou trois jours avec l’opposition, en vue d’améliorer le cadre électoral.
Plusieurs leaders de l’opposition dont le principal opposant Jean Pierre Fabre (également candidat à cette présidentielle) ont appelé ces dernières semaines le pouvoir en place à ouvrir des discussions avant la tenue de ce scrutin.
Certains n’hésitent à pas à inviter le président Faure Gnassingbé à ne pas briguer un quatrième mandat. Élu en 2005, le président togolais a été réélu en 2010 et en 2015. Une récente révision constitutionnelle, lui permet de briguer encore deux mandats (2020 et 2025).
Ce dimanche, Charles Kondi Agba (Délégué national mouvement des Sages pour UNIR) a affirmé sur radio Pyramide que Faure Gnassingbé est le « candidat naturel » du parti au pouvoir à cette présidentielle.
« Notre candidat naturel : c’est Faure Gnassingbé, le chef de notre parti UNIR. Ce qu’il fait correspond exactement à ce que nous souhaitons pour ce pays. C’est à lui que nous allons demander de défendre à nouveau nos couleurs, lorsque la convention du parti va se tenir », a-t-il souligné. FIN
Edem Etonam EKUE