Des leaders paysans et techniciens d’organisations de producteurs forestiers et agricoles (OPFA) et des faîtières accompagnatrices du Togo, du Ghana et de Madagascar ainsi que des facilitateurs du mécanismes Forest and Family Facility (FFF), participent ont entamé lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), la deuxième phase de l’atelier de formation sur les outils d’Analyse et Développement des Marchés (ADM), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et de Producteurs agricoles (CTOP), cette deuxième phase de la formation – qui prendra fin samedi – a reçu l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) avec le soutien de la GIZ au profit du Togo et de Madagascar dans le cadre de l’initiative de restauration du paysage forestier africain (AFRI 100).
Elle s’inscrit dans la mise en œuvre du mécanisme forêts et paysans, lancé le 12 avril 2019 dans le pour but, de créer des paysages résilients face au changement climatique et d’améliorer les moyens d’existence, avec les organisations de producteurs forestiers et agricoles (OPFA) comme acteurs clés du changement.
La phase première de la formation ayant permis aux participants d’acquérir les premiers outils pertinents d’analyse de marchés et d’élaborer un plan de travail pour la collecte de données et informations devant servir à l’élaboration des plans d’affaire à la phase 2 de la formation.
L’objectif général de cet atelier étant de contribuer au renforcement de l’entrepreneuriat et de l’accès aux marchés et aux instruments financiers au moyen de chaînes de valeurs équitables et de services de développement commercial au sein des OPFA.
Il s’agit de renforcer les capacités des coopératives agricoles et les faîtières accompagnatrices sur les outils de l’approche « Analyse et le Développement des Marchés (ADM) », ainsi que les capacités des participants sur l’estimation de la profitabilité d’une entreprise, l’élaboration d’un plan d’action financier des entreprises, et la rédaction du plan d’affaires d’une entreprise et de mettre en place un plan de suivi pour aider les participants à suivre leurs plans d’affaires afin de mettre en place leurs entreprises.
Selon le préfet de Kloto Assan Koku Bertin, les acquis de cette formation permettront aux participants de développer de véritables entreprises coopératives au sein de leurs organisations respectives.
« Cette formation contribuera, à l’atteinte des objectifs du Mécanisme Forêts et Paysans à travers la création de paysages résilients face au changement climatique et à l’amélioration des moyens d’existence des Organisations de Producteurs Forestiers et Agricoles », a-t-il souligné.
« La pertinence du thème de la formation et votre dévouement, démontré par votre présence ici, dénotent de votre engagement à contribuer au changement de paradigme voulu par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, qui, à travers l’axe 2 du Plan National de Développement (PND), veut mobiliser tous les acteurs, y compris les organisations paysannes, autour du développement des chaines de valeurs agricoles », a ajouté le préfet.
Olou Adara Ayéfoumi (président du conseil d’administration de la CTOP) a rappelé les objectifs de la rencontre, qui est de contribuer au renforcement de l’entrepreneuriat et à l’accès aux marchés ainsi qu’aux instruments financiers au moyen de chaînes de valeurs équitables et de services de développement commercial au sein des Organisations de Producteurs Forestiers et Agricoles.
Il s’est dit convaincu d’avoir des résultats intéressants, tout comme à la phase 1, vu l’engagement et la qualité des participants ainsi que l’expertise du formateur, précisant que, toutes les dispositions sont prises pour leur assurer de bonnes conditions de travail.
Magnus Grylle (représentant de l’équipe FFF/FAO à Rome) a salué cette rencontre, soulignant qu’il se réjouirait s’il dans quelques mois après la formation, l’un des participants devant très riche, a pu investir et créer de petites entreprises coopératives dans leur pays.
Il s’est dit rassuré qu’à travers ces formations, l’Afrique disposera des compétences capables de créer et de donner de l’emploi à leurs compatriotes.
« Je veux que des gens soient capables de travailler et d’être en mesure de faire face aux dépenses de leurs enfants afin de permettre à ceux-ci d’être autonomes et d’avoir des opportunités afin de démarrer une activité prometteuse, méthodologique, d’analyse et de développement des marchés », a souligné M. Magnus Grylle.
Le représentant de la FAO au Togo, Aboudoumisamilou Issifou, a relevé qu’il s’agit par cette formation, de permettre aux producteurs agricoles non seulement de prendre en compte les questions forestières et les dimensions environnementales dans leurs différentes spéculations, mais aussi de leur donner l’occasion d’améliorer leurs moyens d’existence, d’avoir des compétences à la base pour avoir leur plan d‘affaires.
Il a souhaité que les producteurs soient eux-mêmes porteurs de leurs projets et de pouvoir vendre leurs business plans afin de solliciter des financements pour développer leur entreprise. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE