Cinq hommes des forces de défense et de sécurité ont été tués et 11 blessés dans la nuit de vendredi à samedi au cours de deux attaques simultanées à Bahn et Yensé, deux localités du nord du Burkina Faso, a annoncé samedi l’état-major des armées.
« Vers trois heures du matin, les détachements militaires de Bahn (province du Loroum) et Yensé (province du Yatenga) ont été les cibles d’attaques terroristes, quasiment au même moment », a indiqué l’armée dans un communiqué.
« Ces attaques ont malheureusement coûté la vie à cinq personnels des détachements, dont un policier. Onze militaires ont également été blessés », a précisé l’état-major, qui affirme que les forces armées ont « repoussé les assaillants », grâce à « vigoureuse riposte », « avant l’arrivée des renforts ».
Selon une source sécuritaire jointe par l’AFP, « le détachement de Yensé a enregistré le plus de victimes et subi le plus de dommages ».
Cette source a précisé que les « personnels des détachements » évoqués dans le communiqué de l’armée étaient des militaires, à l’exception du policier tué.
Pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences croissantes attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique, même si les attaques ne sont quasiment jamais revendiquées.
Jeudi, un policier a été tué dans une attaque à Nadiagou, dans l’est du pays, selon un syndicat policier.
Samedi dernier, quatre civils ont été tués dans la province du Loroum, quelques jours après une autre attaque qui avait fait huit morts dans la même zone.
L’attaque la plus grave de ces dernières semaines a visé une mosquée, le 11 octobre, où 16 fidèles ont été abattus à l’heure de la prière.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières en particulier dans le nord et l’est du Burkina, ont fait plus de 600 morts, selon un comptage de l’AFP.
Les forces de l’ordre, qui paient un lourd tribut, semblent incapables d’enrayer les violences jihadistes. Elles restent sous-équipées et sous-entraînées, en dépit des discours volontaristes du gouvernement.
Un couvre-feu a été instauré dans plusieurs provinces du Nord où une restriction de la circulation des engins motorisés est également en vigueur.
SOURCE : AFP