« Nos États — en agissant ensemble — ont la chance de relever efficacement leurs défis communs sécuritaires, frontaliers, économiques et sociaux, écologiques et humanitaires », a estimé ce lundi Robert Dussey (ministre des affaires étrangères) à l’ouverture d’une rencontre à Lomé entre les systèmes des Nations Unies du Togo et du Bénin.
Principal thème retenu pour ces assises: « Le rôle des organisations multilatérales dans la gestion des défis transfrontaliers ».
A travers cette rencontre, les systèmes des Nations Unies du Togo et du Bénin entendent fédérer leurs énergies pour un meilleur appui aux gouvernants des deux pays face aux défis transfrontaliers.
« La rencontre de Lomé, nous permettra d’avoir une compréhension commune des défis, de partager des expériences positives et de s’entendre sur une série d’actions pour mieux accompagner les Etats, qui sont responsables des réponses à ces défis », a souligné Damien Mama (coordonnateur résident du système des Nations Unies au Togo).
Dans son intervention, le ministre togolais des affaires étrangères a d’abord mis l’accent sur le « rôle fondamental » joué par les organisations multilatérales sous-régionales « dans le management des mobilités et l’intégration communautaire en Afrique de l’ouest ».
« La construction des postes juxtaposés de Noépé (frontière Togo-Ghana), de Semè (frontière Bénin-Nigeria), de Malanville (frontière Bénin-Niger) facilite depuis quelques temps les formalités d’immigration à ces différentes frontières et participe de la pleine mise en œuvre du Protocole de la CEDEAO relatif à la libre circulation des personnes et des biens », a cité M.Dussey.
« Il s’agit d’un des moyens favorisant la mobilité intra-communautaire des citoyens, contribuant ainsi au développement économique de la région, pendant que nous sommes en marche vers la CEDEAO des peuples. Le principe d’exemption de visa est une réalité en Afrique de l’ouest grâce à la CEDEAO. Il est dans la nature de l’homme et dans les droits du citoyen de migrer et des efforts sont faits pour faciliter la circulation dans la région », a-t-il précisé.
« Nous avons besoin, dans le cadre de l’enjeu du défis sécuritaire, d’un agir ensemble : l’agir de conviction, parce que nous croyons qu’il faut agir pour mettre fin à toutes les difficultés que nous avons au niveau de chacun de nos frontières, et nous croyons que c’est de notre responsabilité entant qu’État et de votre responsabilité en tant que système des Nations Unies, travaillant dans nos États, de l’assumer », a martelé le chef de la diplomatie togolaise.
Dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a-t-il poursuivi, l’exercice de la responsabilité collective dans le cadre des organisations multilatérales est une nécessité : « Les défis relatifs à la paix et à la sécurité des États ont des ramifications qui dépassent les frontières nationales. Le danger étant transnational ou transfrontalier, la riposte doit l’être aussi et ceci dans le cadre des institutions multilatérales».
« L’organisation du sommet conjoint de la CEDEAO et de la CEEAC le 30 juillet 2018 à Lomé sur La paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent obéissait à cet impératif », a rappelé M.Dussey. FIN
Edem Etonam EKUE