Trois policiers burkinabè ont été tués dans une embuscade jeudi dans le nord du Burkina Faso, au lendemain de la mort de quatre miliaires, tués par un engin explosif, ont rapporté à l’AFP des sources sécuritaires.
« Une équipe du commissariat central de police de Djibo partie ce jour pour une mission de sécurisation d’un site de réfugiés à Djibo-Mentao est tombée dans une embuscade », explique le syndicat de la police (Unapol) dans un communiqué.
« Trois policiers ont été tués au cours de cette embuscade. Un autre a été blessé et évacué vers un centre santé ».
« L’embuscade a été menée tôt dans la matinée par des individus armés non identifiés qui ont réussi à s’enfuir après l’attaque », a indiqué une autre source policière.
« Un certain nombre de défaillances imputables à l’Etat seraient à l’origine de ce drame », a dénoncé l’Unapol, sans plus de précisions.
Le syndicat de la police a toujours dénoncé la « responsabilité » des autorités « dans la motivation et l’équipement adéquat de la Police Nationale pour éviter ces genres de situation ».
Cette attaque survient au lendemain de la mort de quatre militaires, sur l’axe Toéni-Loroni, dans la province du Sourou.
« Un véhicule de l’armée a sauté sur un engin explosif artisanal mercredi, occasionnant la mort de quatre soldats », a déclaré à l’AFP une source militaire, confirmant une information relayée par les médias locaux.
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques se sont étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin, qui est désormais une deuxième grande zone d’insécurité.
Attribuées aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), et à d’autres groupuscules, elles ont fait plus de 450 morts depuis 2015. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
Les forces burkinabè semblent incapables d’enrayer les attaques et les djihadistes étendent leur influence dans des zones de plus en plus grandes, tandis que des milliers de personnes fuient les localités ciblées.
A la mi-juillet, les autorités ont prorogé de six mois l’état d’urgence, en vigueur depuis décembre 2018 dans plusieurs provinces du pays.
SOURCE : AFP