Projet ROGEP : Les acteurs plaident pour un accompagnement des banques locales avec des conditions accessibles

Des participants à la troisième conférence régionale du Projet Régional d’électrification Hors Réseau (ROGEP) ouverte  jeudi à Lomé, ont plaidé ce vendredi pour un accompagnement des banques locales avec des conditions accessibles.

La rencontre de Lomé qui prend fin ce vendredi, vise notamment à renforcer les partenariats pour une « promotion accélérée des systèmes solaires autonomes en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel ».

« Le secteur hors réseau est très compliqué.  Nous sollicitons l’appui des banques locales avec des conditions accessibles », a plaidé Patrick Nzonou (de BBOX-Togo) ce vendredi lors d’un panel dans le cadre de cette troisième Conférence régionale du ROGEP.

La rencontre est organisée par le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) de la CEDEAO.

Pour Adel Meer de l’IFC, il faut encourager les banques à mettre plus de financements à disposition des clients intervenant dans le secteur hors réseau. Une idée soutenue par Patrick Nzonou de BBOX-Togo : « Pour aller vite dans les énergies renouvelables, il faut de gros investissements. Or, sur le terrain, le délai assez long des banques pour accorder les crédits avec des taux d’intérêts très élevés, ne facilite pas les choses ».

Le ROGEP doit « revoir ses processus de financements, en invitant les banques à revoir les taux d’intérêts et garantis exigés », a ajouté Nzonou.

Abordant la thématique sous l’angle de facilitation de l’offre aux utilisateurs à l’aide de l’atténuation des risques et des solutions de liquidité, Toussaint Badolo de la BOAD  affirme que le financement est déjà acquis, pour un crédit de 140 millions USD comme prêt et non un don une subvention : « La BOAD fait du business avec un cœur social ».

Pour son collègue Christian Agossa (responsable de la titrisation à la BOAD), le souhait est d’arriver à dupliquer avec le ROGEP la mobilisation de ressources comme ce fut le cas dans le financement de l’habitat à hauteur de 162 milliards.

Il a en outre appelé à une disponibilité à mettre en place, une solution marché. Même son de cloche de la part de Oumar Tembeley (directeur du département des financements privés à la BOAD) : « rien n’empêche un banque commerciale à faire bénéficier les communautés à la base les financements du ROGEP ».

Il est donc souhaité que la BOAD se montre plus disposée à appuyer les banques commerciales dans la mise en place de lignes de financements pour un accès à l’électricité dans les zones reculées, afin que ceci soit une réalité.

Pour le projet ROGEP, la composante 2 « Accès au financement pour les entreprises de systèmes solaires autonomes », entend faciliter justement l’accès au financement par emprunt pour soutenir le marché des systèmes solaires autonomes. Une composante qui soutiendra les distributeurs d’équipements solaires fournissant des produits solaires autonomes aux ménages et aux utilisateurs finaux productifs, aux ménages et aux autonomes productifs d’équipements solaires et des entreprises de services énergétiques électrifiant des institutions publiques, telles que des écoles et des centres de santé.

Rappelons que sans accès aux sources d’énergie modernes, les pays de l’Afrique occidentale et du Sahel seront plongés dans un cercle vicieux de pauvreté, d’instabilité sociale et de sous-développement. Des facteurs qui entravent de manière complexe, la mise en œuvre de stratégies régionales visant à favoriser le développement socio-économique, à attirer les investissements étrangers et à fournir des services sociaux de base aux citoyens de la région.

Notons que l’objectif principal du ROGEP est d’accroître l’accès des ménages, des entreprises et des collectivités à l’électricité, au moyen de systèmes solaires autonomes modernes telles que les lanternes solaires, les systèmes solaires domestiques, les pompes à eau solaires, les moulins solaires et les machines à coudre solaires, par une approche régionale harmonisée. FIN

 

Crédo TETTEH