Le coordonnateur de la Coalition Nationale Togolaise pour l’Education pour Tous (CNT/EPT), Marcel Toyi a animé mardi à l’ENIJ de Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une conférence-débat sur le thème « éducation dans le contexte de la décentralisation : quel rôle des conseillers municipaux », activité qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Semaine Mondiale d’Action pour l’Education (SMA/EPT), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Plusieurs personnalités du monde politique, traditionnelle, traditionnelle et éducative ont pris part à cette conférence-débat.
Objectif principal visé: permettre aux nouveaux conseillers municipaux nouvellement élus, la misions qui les attend.
C’est ainsi qu’au cours de la cette conférence-débat, Marcel Toyi (orateur), a tout d’abord défini les concepts de la décentralisation et de la déconcentration avant de déterminer la nuance entre les deux terminologies.
Il a ensuite rappelé le rôle des conseillers municipaux dans la promotion de l’éducation dans le contexte de la décentralisation.
Les conseillers, a précisé M. Toyi, auront pour mission de faire participer les enfants /apprenants à la gouvernance scolaire et à la prise de décision ; de développer chez les acteurs le sens du devoir, des responsabilités, de la conscience professionnelle ; de créer un véritable esprit civique national ; de faire promouvoir le droit à l’éducation et à la protection de l’enfant ; d’amener les parents jà jouer leurs rôles dans la planification, gestion et suivi évaluation de la gouvernance scolaire ; de booster la participation féminine, de mobiliser les ressources nécessaires et complémentaires ; d’élaborer le cahier de charge du chef d’établissement avec obligation de résultats ; de faire des établissements, des écoles de réussite compétences cognitives affectives et psychomotrices, organisation des cours de remédiation à l’instar du Bénin et de mettre les écoles en compétition.
Pour réaliser leurs missions, le coordonnateur a souhaité que ces conseillers s’approprient des mécanismes de fonctionnement de l’école mis en place par l’Etat : projet d’école, projet d’établissement, gouvernement des enfants ; veillent au respect de la procédure de construction des écoles de passation des marchés et de compte rendu à la réception des ouvrages, à la réception des fournitures dotés par l’Etat (PERI, PAREC), leur convoiement leur stockage, leur gestion et la responsabilisation de leurs entretien par les élèves, les enseignants et les parents ; de mettre en place des mécanismes d’échanges entre les bénéficiaires, les contribuables et les responsables de gestion pour recueillir leurs avis, leurs critiques leurs craintes et les suggestions pour réajuster, combler le déficit d’information et se sentir redevable.
Ces conseillers doivent également veiller au respect de la démocratie dans les organes de fonctionnement des écoles (révision et respect des textes, élections et renouvellement des membres, devoir de compte rendu de gestion) ; détenir le fichier des besoins (matériel, statistiques des élèves et enseignants, de capacités et niveau des enseignants ; d’élaborer les thématiques pour causeries éducatives et conférences, mettre en place des mécanismes de résolution des problèmes de l’école, de valorisation des acteurs de l’école et des bonnes pratiques ; de mobiliser des ressources additionnelles auprès des partenaires, rédiger des projets à soumissionner, détenir et maitriser des plans sectoriels et PND, produire les rapports d’activités pour archives et pour le plaidoyer, organiser des sensibilisations sur les fléaux touchant la masse juvénile, les célébrations des évènements éducatifs, de monter des projets sur les thématiques de renforcement des capacités des APE, Cogep et Cogères sur leurs rôles et responsabilités.
Pour M. Toyi Marcel, les conseillers municipaux doivent constituer un centre de ressources dans les écoles, organiser des excursions pour les enseignants et pour les élèves, amener les acteurs de l’école à faire une exploitation pédagogique des foires culturelles, commerciales, mettre à la disposition des écoles des informations sur l’orientation scolaire et professionnelle, élaborer des plans stratégiques pour les écoles, le développement des partenariats avec les ministères à fonction transversale de l’éducation et avec le parlement, la mise en place d’ un dispositif de recevabilité sociale de la gestion des ressources de l’écoles, travailler étroitement avec l’agence nationale pour l’éducation et le développement mis en place par le gouvernement, nouer des partenariats avec les syndicats d’enseignants, les ONG et la coalition nationale togolaise pour l’éducation etc…FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE