Le projet « zéro grossesse en milieu scolaire et zéro avortement » initié par l’association Oukim, a été lancé samedi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) lors d’une rencontre d’information et de sensibilisation en présence des responsables éducatifs et scouts de la région de plateaux-ouest, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Élaboré pour une durée de 5 ans, le projet consiste à freiner les grossesses en milieu scolaire et extrascolaire au Togo. Le projet vise à amener les jeunes adolescents à connaître les causes, conséquences et moyens de prévention des grossesses précoces et non désirées et à offrir des services de coaching en faveur des jeunes filles.
Ainsi, à travers ledit projet seront organisées des causeries éducatives dans les écoles sur la prévention des grossesses, des rencontres avec les associations des parents d’élèves, des séances de coaching publique et individuel avec les jeunes filles et des séances de sensibilisation, de transformation de mentalité et éducatif. Des dépliants sur la prévention des grossesses précoces et non désirées, seront produits et distribués.
Il est également prévu un concours national de récompense des écoles qualifiées zéro grossesse au terme du projet et une revue annuelle des activités en collaboration avec la coordination du ministère en charge des Enseignements primaires et secondaires.
Au terme du projet, un comité de soutien — composé de l’association des parents d’élèves et des enseignants — fera le suivi des familles formées et apportera des approches de solutions aux obstacles rencontrés afin d’avoir un effet multiplicateur.
« Garantir un avenir meilleur aux enfants est notre vision. Il s’agit d’un projet préventif qui contribuera à l’élimination de l’entrer précoce dans la vie actif des enfants », a souligné Mme Ouadja Justine (coordinatrice de l’association Oukim).
Elle a invité les parents et les acteurs de l’éducation à jouer leur partition pour une prise en charge efficace des enfants : « l’éducation serait parfaite si les parents s’engagent aux côtés des enfants surtout des jeunes filles ».
Au Togo, 5.343 grossesses non désirées ont été répertoriées chez les adolescentes âgées de 8 et 12 ans en milieu scolaire entre 2009 et 2012.
Environ 7,3% des filles-mères ne sont pas encore majeures et 17,3% de la totalité des grossesses peuvent être considérées comme précoces.
« Dans la majorité des cas, ces grossesses précoces, souvent non désirées débouchent sur des avortements clandestins ou des maternités précoces entraînant de graves conséquences sur l’avenir de ces jeunes filles notamment l’abandon de la scolarité, les séquelles (les fistules, l’infection au VIH, le décès) », a souligné Bruno Laba (directeur de programme de l’association Oukim).
Selon lui, les causes de ce fléau sont entre autres, la pauvreté, la discrimination, le manque d’information, le faible accès aux services de santé, la méconnaissance des outils et services de contraception etc…
En rappel, l’association Oukim a été créée le 29 août 2018 et intervient dans les secteurs de l’éducatif, de la santé et de la biodiversité.
Elle a pour vision de garantir un avenir meilleur aux enfants et de soutenir les personnes vulnérables notamment les femmes et les enfants. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE