Forum/Togo-UE: 141 projets pour 852 milliards, un « succès fulminant » (UE)

Bruno Hanses.

141 projets bancables ont été retenus pour 852 milliards de F.CFA (1,3 milliard d’euros) lors du premier forum économique Togo-Union Européenne qui s’est achevé vendredi à Lomé, un « succès fulminant », a qualifié Bruno Hanses, ministre Conseiller de la délégation de l’UE au Togo.

Ce forum de deux jours axé exclusivement sur le Plan National de Développement (PND/2018/2022), a enregistré une forte participation : 1.200 personnes dont des investisseurs européens, a souligné le haut responsable européen.

Jyrki Katainen (vice-président de la Commission en charge de l’Emploi, de la Croissance, l’Investissement et la Compétitivité), ainsi que plusieurs hommes d’affaires africains dont Aliko Dangote (PDG du Groupe Dangote) ont fait le déplacement de Lomé.

Il a été retenu lors de ce grand rendez-vous des affaires, l’engagement de l’Union européenne à accompagner les investisseurs par la stimulation des investissements et le commerce pour une croissance mais aussi la création des emplois durables.

Par ailleurs, la Chambre de Commerce européenne au Togo a été lancée et un mémorandum d’accord entre la Chambre de commerce et d’industrie du Togo et la Chambre de Commerce et d’industrie de l’Union européenne a été signé.

« L’ambition de notre pays est de devenir, dans un avenir proche, un pays émergent, résolument tourné vers la modernité, disposant d’une base solide pour développer une économie apte à la compétition internationale et capable de promouvoir un développement humain durable», a déclaré vendredi, Selom Komi Klassou (Premier ministre togolais) à la clôture des travaux.

 

Changer de paradigme et miser sur le partenariat public-privé

 

« Le pragmatisme du Chef de l’État veut que nous puissions changer de paradigme en fondant la croissance sur le partenariat public-privé », a-t-il précisé, ajoutant que le secteur privé est la « principale source de création d’emplois décents, de stimulation de l’innovation et de création de la richesse ».

Le PND s’est donné le défi de faire du Togo, la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région. Ainsi en cinq années de mise en œuvre, plus de 4622,2 milliards F.CFA (environ 8,3 milliards $) de ressources seront mobilisées pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.

Le rôle du secteur privé est prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés pourraient y participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de FCFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND.

C’est d’ailleurs ce qui a poussé le chef de l’État togolais a affirmé à l’ouverture des travaux jeudi qu’avec le PND, le Togo veut « faire plus et mieux », en se « tournant vers le secteur privé ».

« A travers la mise en œuvre du PND, nous visons une profonde transformation économique, pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif ».

Pou le président Faure Gnassingbé, le Togo a « fait le pari de miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois que nous avons identifiés ».

Notons que le Togo – un petit pays de l’Afrique de l’ouest – devient de plus en plus attractif pour les investisseurs, en raison d’une panoplie de réformes économiques menées ces dernières années, qui favorisent un bon climat des affaires. Ce qui a permis au pays de rebondir très fort dans le rapport « Doing Business 2019 » en gagnant 19 places, par rapport au rapport/2018. FIN

Junior AUREL