Le parti des Togolais (opposition) ne prendra pas part aux élections locales du 30 juin, a annoncé le premier responsable de cette formation politique, dénonçant un fichier électoral « impropre ».
« Le cœur même d’une élection : c’est le fichier électoral. Si le fichier est impropre, les élections ne peuvent pas être démocratiques et transparentes. Ce minimum n’existe pas dans les élections à venir », a affirmé lors d’une conférence de presse, Nathaniel Olympio (président du Parti des Togolais).
Selon ce dernier, la coalition avait boycotté les élections législatives, parce que ces conditions ne sont pas remplies. « Je ne pense pas que la situation ait changé depuis le 20 décembre 2018 », a-t-il souligné.
Par ailleurs, a poursuivi M.Olympio, « les actes déjà posés par le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante (Céni) sont de nature à compromettre la transparence des locales ».
Notons que le Parti des Togolais a toujours dénoncé le fichier électoral, depuis la présidentielle de 2015. Ce qui a d’ailleurs poussé son premier président Alberto Olympio à ne pas prendre part à ce scrutin.
A part le parti des Togolais et le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, la plupart des autres partis politiques de l’opposition dont ceux de la coalition de l’opposition et l’Alliance nationale pour le changement (ANC, ex-principal parti de l’opposition) ont clairement affiché leur intention de participer à ces locales. Ils ont même appelé leurs partisans à sortir « massivement » pour la révision des listes électorales qui démarre jeudi.
Précisons que 1.527 conseillers municipaux seront élus lors de ces élections locales dans 117 communes.
En rappel, les dernières élections locales remontent à 1987. Les mairies sont dirigées par des « présidents de délégation spéciale », nommés par le président de la République. FIN
Junior AUREL