Une quarantaine d’acteurs de surveillance de certains pays d’Afrique francophone se sont réunis ce lundi à Lomé et ce pour cinq jours dans le cadre d’un atelier régional de formation sur les Systèmes d’Information Géographique (SIG), rencontre organisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a constaté une journaliste de Savoir News.
Venus de 13 pays (Madagascar, Mauritanie, Bénin, Tchad, Burundi, Niger, Côte d’Ivoire, Guinée, Cameroun, RD Congo, Centrafrique, Gabon et Togo), ces acteurs de la santé publique vont durant ces 5 jours, se familiariser avec les SIG dans le cadre du nouveau programme des urgences sanitaires au niveau mondial.
Le Système d’Information Géographique par essence, a pour but de mieux aider à la prise de décisions. Il permet de mieux comprendre les phénomènes spatiaux et d’informer les populations face à une éventuelle situation.
Au niveau de l’OMS, cet outil trouve son utilité dans la prévention, les alertes et les ripostes face aux épidémies et pandémies menaçant les populations.
« Les systèmes d’information géographique sont des systèmes qui nous permettent aujourd’hui de pouvoir disposer d’informations géographiques sur la santé des populations dans la région africaine et faire en sorte qu’en utilisant ces informations, on puisse améliorer la santé des populations. Cet atelier s’inscrit donc dans le cadre des efforts de l’OMS notamment le bureau régional Afrique, d’apporter un appui technique aux pays notamment ceux de la région d’Afrique francophone dans le cadre du renforcement de leurs capacités en matière de gestion d’information sanitaire », a indiqué Dr Benido Impouma (conseiller régional en systèmes d’information et programmes des urgences pour l’OMS Afrique).
Selon Awoussi Sossinou (secrétaire général du ministère de la santé), les SIG ont permis la détection et la riposte précoce des épidémies de la fièvre Lassa et de la méningite au Togo, grâce aux efforts conjugués du gouvernement à travers le ministère de la santé et de l’hygiène publique et ces partenaires en santé dont l’OMS.
« Ce résultat est également le fruit d’un dispositif de surveillance révisé à travers le renforcement des capacités des acteurs au niveau opérationnel et surtout communautaire et la mise à disposition des outils de collecte, de traitement et de partage d’information sanitaire. », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mme Fatoumata Binta (représentante résidente pays de l’OMS) a insisté sur l’implication de l’OMS dans la gestion des urgences de santé publique, ce qui concoure à la sécurité sanitaire mondiale.
« Le renforcement de la sécurité en matière de santé publique figure en bonne place parmi les priorités de l’agenda de la directrice régionale de l’OMS pour la région Afrique, parce que rien que l’année dernière, les pays de la région africaine on connu autour de 800 évènements de santé publique en terme d’urgence et d’épidémie », a-t-elle précisé.
« Ces faits nous rappellent la nécessité de mieux nous préparer à répondre aux urgences et aux risques non seulement d’épidémies et de pandémies, mais aussi ceux liées aux crises humanitaires et aux catastrophes naturelles », a-t-elle précisé.
La rencontre de Lomé, permettra aux acteurs de se focaliseront sur les SIG dans les situations d’urgences, la gestion des données géographiques, les aspects légaux des données géographiques/OMS, les géodatabases, la représentation des données liées aux épidémies, l’introduction à la collecte de données avec des instruments mobiles en situation d’urgence.
Rappelons que le nouveau programme des urgences de l’OMS a été mise en œuvre comme riposte à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest.
L’OMS Afrique dispose aujourd’hui d’un programme spécifique des urgences , de préparation et réponse aux épidémies et autres urgences de santé publique pour faire en sorte que la région Afrique ne soit pas victimes des urgences de santé publique. FIN
Chrystelle MENSAH
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