Tikpi Atchadam, le président du Parti national panafricain (PNP) en exil, a refait surface la veille des manifestations de son parti, après quelques mois de silence.
L’initiateur des manifestations (menées par la coalition de l’opposition) qui ont secoué le parti au pouvoir notamment au cours du dernier semestre de 2017, fait souvent ces genres de sorties, pour donner de la vivacité aux militants et sympathisants de son parti, la veille des manifestations.
Le PNP a prévu manifester dans 7 villes à l’intérieur du pays samedi prochain. Selon le ministre de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi, les manifestations ne se dérouleront qu’à Lomé et dans deux villes de l’intérieur du pays: Sokodé et Afagnan. A Lomé, deux itinéraires sont notifiés aux responsables du PNP et tout est confiné dans la zone de Togblékopé.
A en croire certains observateurs de la scène politique togolaise, le pouvoir est très bien sur ses gardes, afin d’éviter un nouveau 19 août — début des grandes manifestations — marquée de violences. Des ministres ont plusieurs fois affirmé haut et fort, « qu’il n’y aura plus un nouveau 19 Août » au Togo.
« L’urgence, c’est comment se débarrasser de cette dictature qui cherche à se décentraliser afin de pouvoir nous cerner de la base au sommet, des pieds à la tête. Sous une dictature, le devoir de tout démocrate est de lutter pour que le pouvoir revienne au peuple spolié. Il est vain à un démocrate de vouloir accéder au pouvoir, tant que le peuple ne l’a pas encore. Il serait absurde de demander au peuple de donner ce qu’il n’a pas », a souligné Achadam, dans son traditionnel message audio, abondamment relayé sur les réseaux sociaux.
« L’attitude » du chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, « son rapport au pouvoir et son désir de s’éterniser au pouvoir, pendant qu’il prépare un petit-frère ou une petite-sœur, constitue une insulte grave et un affront à la mémoire de ceux qui se sont battus pour l’indépendance de notre pays, aux fonctionnaires, aux étudiants et aux élèves, aux professeurs et enseignants, aux magistrats, aux avocats, aux commerçants et aux transporteurs, aux femmes, aux jeunes, à la chefferie traditionnelle, à la police nationale, à la gendarmerie nationale, à l’armée, une insulte et un affront à notre moi collectif », a-t-il martelé.
« Sous une dictature », a-t-il poursuivi, « le devoir de tout démocrate est de lutter pour que le pouvoir revienne au peuple spolié. Il est vain à un démocrate de vouloir accéder au pouvoir tant que le peuple ne l’a pas encore. Il serait absurde de demander au peuple de donner ce qu’il n’a pas ».
Précisons que le PNP fait cavalier seul, après avoir tourné dos à la coalition de l’opposition qui s’est effritée, car minée par des querelles internes et une affaire de corruption sur une somme de 30 millions de francs CFA, don d’un chef d’État de la sous-région. FIN
Edem Etonam EKUE