Des acteurs de la chaîne administrative et financière des hôtels d’État ont démarré mardi à Kpalimé (120 Km à l’ouest de Lomé), une rencontre de trois jours en vue de s’approprier les procédures d’une bonne gestion financière au sein desdits hôtels, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Il s’agit d’une rencontre de remise à niveau des directeurs, comptables et caissiers et économes des hôtels d’État, organisée par le ministère de la culture du tourisme et des loisirs à travers la direction de la réglementation, de l’inspection et du contrôle des établissements hôteliers et des bars. Elle vient corriger les dysfonctionnements au sein de la gestion financière desdits hôtels d’État de l’intérieur.
Il s’agit de former les cadres de l’administration à l’approche d’une bonne gestion financière au sein de chaque hôtel d’État, afin que ces acteurs puissent avoir la même lecture de la démarche à suivre, d’harmoniser la tenue de la comptabilité des hôtels d’État, d’uniformiser le système et l’usage des documents comptables au sein de tous les hôtels d’État et de professionnaliser le secteur du tourisme et de l’hôtellerie qui doit être de mise.
Ce rendez-vous qui est un tremplin pour redonner vie aux petites et moyennes unités hôtelières de l’État, entend amener ces entreprises hôtelières à donner les meilleurs résultats.
Pendant trois jours, les participants bénéficieront d’un rappel des ratios de performances et des indicateurs de gestion. Plusieurs autres thèmes seront abordés dont la mise en œuvre de la procédure d’exécution des dépenses et des recettes, l’organisation du service de la comptabilité, sur la gestion informatisée de la comptabilité, l’élaboration du budget prévisionnel et le rôle des acteurs intervenant dans la gestion.
Selon Kossivi Egbétonyo (ministre de la culture, du tourisme et des loisirs), la mise à niveau des hôtels de l’intérieur sur le plan des équipements et sur le plan des prestations de services, nécessite de sérieux engagements.
« Notre département a la lourde mission de veiller à travers la mise en application des normes réglementaires au relèvement du niveau des établissements hôteliers qu’ils soient du public ou du privé…C’est conscient de cette vérité que nous organisons le présent atelier pour renforcer les capacités des gestionnaires de ces entreprises nationales », a-t-il souligné.
« Le but ultime est d’une part, de réveiller en eux l’application stricte des règles de gestion qu’ils connaissent déjà et d’autre part, de les outiller par rapport à l’évolution de règles de comptabilité et de gestion au plan national et communautaire notamment dans l’espace UEMOA. Ce n’est qu’en cela que nous allons œuvrer à l’atteinte de l’objectif de l’Axe 3 du PND qui vise à consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion », a-t-il expliqué.
Les hôtels d’État, poursuivi le ministre, «constituent quoiqu’on en dise, des références par leur site d’implantation bien choisi, leur espace vital et leur cadre souvent propice à des rencontres d’envergure.. ».
« Hôtels d’État de l’intérieur du pays étaient, hormis les campements des préfectures, pendant longtemps, presque exclusivement les seuls relais d’étape des visiteurs et des touristes en voyages d’affaires, d’agrément ou de découverte dans notre pays », a-t-il ajouté.
M.Egbétonyo a exhorté les participants à accorder à cette rencontre, le sérieux nécessaire et l’abnégation requise afin de s’approprier le contenu pour un nouveau départ dans la gestion des entreprises dont-ils assurent la gestion quotidienne.
Mme Ayim-Djagbare Patatèng (directrice de la Réglementation, de l’Inspection et du Contrôle des Établissements hôteliers et des Bars) a de son côté, relevé l’importance des ressources humaines dans le développement, précisant qu’elles seront désormais dans le centre des préoccupations des plus hautes autorités du pays : « Nous sommes sur une voie de non-retour en dépit des soubresauts que notre secteur a connus depuis la crise socioéconomique des années 90 ».
Aussi, a-t-elle salué la tenue de cet atelier qui vient donner aux participants, des outils et meilleures pratiques en vue de faciliter leurs tâches au quotidien.
Pour le préfet de Kloto Assan Koku Bertin, il y a aujourd’hui une forte concurrence au niveau des hôtels et c’est celui qui offre le meilleur service qui attire plus de clientèles. Donc la valeur ajoutée est la qualité du service offert aux clients.
« Cet atelier vient donc à point nommé, renforcer les capacités des gestionnaires des hôtels d’État », a-t-il précisé.
Le préfet a souhaité qu’une formation sur les prestations de services et l’accueil des clients soit également organisée à l’endroit des hôtels tant privé que public.
Notons cette rencontre sera suivie d’une série d’activités de formation qui vont s’élargir au secteur privé. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE