Le Cadre de Partenariat Pays (CPP) de la Banque mondiale est bien « aligné » au Plan National de Développement (PND), qui s’est donné comme défi de faire du Togo la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région, a indiqué Mme Hawa Cissé Wagué.
« Nous allons faire les ajustements nécessaires pour renforcer cet alignement, notamment en étendant la période du CPP jusqu’en 2022 et aussi en tenant en compte, les priorités définies dans le PND. Et c’est ce qui a fait l’objet des discussions », a précisé la représentant de la Banque mondiale au Togo, lors de la revue à mi-parcours de la mise en œuvre du cadre partenarial du groupe de la Banque Mondiale au Togo.
Officiellement lancé le 4 mars dernier, le PND (2018-2022) est un plan ambitieux qui révèle la vision du gouvernement.
Plus de 4622,2 milliards FCFA (environ 8,3 milliards $) de ressources seront nécessaires pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.
Alors, si le PND nécessite de gros investissements, le rôle du secteur privé sera prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés pourraient y participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de FCFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND. Les dépenses d’investissement public, quant à elles, sont attendues à 1623,1 milliards de FCFA (2,9 milliards $), représentant 35% du coût global.
« On a aussi discuté des réalisations importantes qui ont été faites et ce que nous pouvons peut faire pour le Togo, en tant que groupe de la Banque mondiale », a souligné Mme Hawa Cissé Wagué.
Du côté du gouvernement, le CPP de la Banque mondiale et les différentes interventions de l’institution financière au Togo, restent bien alignés au PND.
« Et dans le portefeuille actuel, il ressort du suivi effectué que les projets prioritaires retenus, sont à différents stades de mises et à des étapes variées dans leurs échéanciers respectifs de réalisation. Les uns sont très avancés, les autres le sont moins, et quelques une encore au point de négociations et de préparation», a indiqué Mme Tignokpa Ayawovi Demba (ministre de la planification du développement et de la coopération).
Par ailleurs, le CPP a permis une nette amélioration de la gestion budgétaire et de la gestion de la dette en générale, du climat des affaires.
Il a également permis des avancées dans le domaine de l’énergie et des télécommunications ainsi que dans les secteurs de l’inclusion sociale, l’éducation, la santé et le développement urbain où des progrès notables ont été réalisés.
« L’introduction du nouveau modèle d’engagement, l’adoption et la revue du cadre partenariat pays, la 18ème reconstitution de l’IDA (qui a permis une augmentation significative des ressources alloués et les nouvelles réglementations adoptées pour faciliter les procédures de passation des marchés au niveau de la Banque mondiales) sont autant d’opportunités qui augurent un avenir meilleur des interventions de cette institution dans notre pays», a ajouté la ministre.
« Tout en nous réjouissant des progrès réalisés par nos équipes conjointes, il faut reconnaître qu’ils ne représentent qu’une partie des solutions dont le Togo a besoin pour réaliser son développement socio-économique de façon durable. En effet, les besoins du pays comme c’est le cas pour d’autres, se font de plus en plus croissants et pressants, tandis que les ressources publiques et celles concessionnelles sont très limités. C’est pourquoi les conditions doivent être réunies et des mesures prises pour faciliter et favoriser la participation active des acteurs du secteur privé, afin qu’ils puissent pleinement contribuer au développement de nos pays », a appuyé Pierre Laporte (directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Togo).
Précisons que le portefeuille de la Banque mondiale compte (à ce jour) 15 projets pour un financement global de 323,03 millions de dollars US (169,59 milliards de francs CFA) et un appui budgétaire de 51,9 millions US (27,25 milliards francs CFA) qui couvrent tous les secteurs clés de l’économie.
Et dans le même temps, la Société financière internationale (SFI) — filiale du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé — a engagé environ 138 millions US (69 milliards de F CFA) pour améliorer l’environnement du climat des affaires. FIN
Chrystelle MENSAH/La Rédaction