Le premier colloque international du laboratoire Pole de Recherche et d’Expertise sur la Dynamique des Espaces et des Sociétés (PREDES) de l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) a démarré ce mercredi, rencontre qui regroupe des chercheurs et enseignants venus de huit pays d’Afrique et d’Europe, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Axée sur le thème principal: « Vulnérabilité des ressources naturelles et des sociétés face aux changements climatiques dans le bassin versant de l’Oti en Afrique de l’Ouest », cette rencontre est co-organisée avec l’institut de Géographie physique et le ZIAF (Université Goethe de Frankfurt de l’Allemagne) et financé par la fondation Volkswagenstiftung.
Ce colloque a pour principal objectif, la mobilisation des outils théoriques et méthodologiques de différents domaines scientifiques, afin d’aborder des éléments d’analyse factuelle, qui permettent de produire des connaissances pour mieux comprendre les dynamiques socio-économiques et de gérer de manière durable, les ressources naturelles du bassin de l’Oti.
Au total 52 propositions d’articles ont été enregistrées et rangées dans trois principaux axes de réflexion. En dehors des communications, six conférences débats seront animés par d’éminents professeurs. Il est également prévu des expositions de posters par les étudiants allemands en master de l’université de Frankfurt qui sont arrivés au Togo dans le cadre de la sortie conjointe de recherche avec les étudiants en master de l’université de Kara.
Dans son intervention, Assogba Guezere (doyen de la faculté des lettres et sciences humaines et également président du comité d’organisation) a fait savoir que ce colloque s’inscrit dans les priorités de l’université de Kara.
Depuis que le président Sanda est à la tête de cette Université, il a fait de la recherche un élément très important: « La vie universitaire doit être organisée pas seulement autour de l’enseignement et la formation, mais aussi la recherche ».
« Nous avons tenu à organiser ce colloque scientifique pour animer la vie scientifique autour de la thématique de changements climatiques », a-t-il souligné.
« Les changements climatiques sont une problématique planétaire et tout le monde en parle. Alors, pourquoi l’université va rester en marge ? Pour nous c’est une manière de nous inscrire dans ce qui a commencé déjà à la COP 22. Lors de cette conférence, les universitaires et les spécialistes se sont rassemblés à Marrakech pour rassembler les textes et voir ce qu’il faut faire pour pouvoir trouver des solutions aux problèmes de changements climatiques. Ce colloque se justifie également par le fait que la sous-région est marquée par le stress climatique notamment l’assèchement des eaux et l’environnement qui est dégradé. Donc nous voulons par ce colloque, proposer quelques solutions pour que l’humanité sorte victorieuse », a-t-il ajouté.
En ouvrant les travaux, le vice-président de l’université de Kara professeur Adama Kpodar a dans une réflexion, accusé l’action humaine qui est la principale cause de la dégradation de l’environnement.
Pour lui, « la problématique des changements climatiques et de l’environnement heurte les relations internationales et même divise les puissances. Faut-il primer le développement économique au détriment de la protection de l’environnement? », s’est il interrogé.
Le professeur Kpodar a demandé de « mettre la recherche au cœur de cette problématique, afin de conduire une analyse empirique et sortir des résultats qui seront d’une grande utilité ».
Avant de rendre un hommage à la fondation Volkswagenstiftung pour son appui financier, il a salué la coopération entre l’Université de Kara et l’université Goethe de Frankfurt, qui a débouché sur ce colloque.
Le vice-président de l’Université de Kara a demandé que les résultats de ce colloque parviennent aux institutions qui travaillent dans le sens de la protection de l’environnement. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA