La gendarmerie sénégalaise a arrêté plus de 20 personnes et saisi des armes après la mort lundi dans l’est du pays de partisans du parti au pouvoir dans des heurts avec ceux de l’opposition, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Les heurts à Tambacounda, à 420 km à l’est de Dakar, entre partisans du président Macky Sall et d’Issa Sall, candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), proche de la mouvance religieuse, ont fait au moins deux morts, les premiers signalés dans des violences électorales depuis le début de la campagne le 3 février.
Il s’agit d’Ibrahima Diop, poignardé par un membre présumé du PUR, selon des sources officielles, ainsi que d’un des jeunes motards qui ont ensuite tenté d’empêcher le convoi d’Issa Sall de quitter la ville et a été renversé par un véhicule, ont rapporté les envoyés spéciaux des médias sénégalais.
Un troisième sympathisant de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (BBY, « Ensemble pour le même espoir », en wolof) aurait succombé à ses blessures, selon les médias, mais ce décès n’a pas été confirmé de source officielle.
« 24 personnes ont été arrêtées par la gendarmerie », a déclaré mardi à l’AFP une source de sécurité, jointe à Tambacounda.
Parmi les personnes arrêtées, une vingtaine sont des partisans d’Issa Sall, a indiqué à l’AFP Moustapha Sarr, un responsable du PUR.
Huit journalistes qui suivaient la campagne d’Issa Sall ont également été blessés, selon des organisations représentant la presse.
A la suite de ces « événements tragiques », a annoncé Issa Sall sur son compte Twitter, « j’ai suspendu ma campagne » pour rentrer à Dakar.
Des armes, dont des couteaux et des gourdins, ont été saisies par la gendarmerie sur des membres du PUR, a déclaré le procureur de Tambacounda, Demba Traoré, à la radio Futurs médias (RFM, privée).
SOURCE : AFP