Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé a gracié 18 prévenus et accordé de liberté provisoire à 26 autres inculpés, geste qualifié « d’une première étape » par Nathaniel Olympio, car « lorsqu’on veut rétablir une injustice, il faut le faire globalement ».
« La grâce présidentielle et les libertés provisoires accordées par le chef de l’État, sont des gestes qui viennent rétablir une liberté qui n’aurait jamais dû être confisquée. Et il faut l’apprécier à sa juste valeur. En même temps, il faut souligner que lorsqu’on veut rétablir une injustice, il faut le faire globalement », a déclaré Nathaniel Olympio (président du Parti des Togolais) interrogé par l’Agence Savoir News.
« Il ne faut pas procéder de manière sélective. Ce que veulent aujourd’hui les populations togolaises, c’est de voir l’ensemble des prisonniers politiques dans les geôles de l’État togolais, libérés purement et simplement. C’est ce qui à quoi les populations aspirent aujourd’hui », a-t-il souligné.
Selon des responsables de la coalition de l’opposition, une centaine de personnes (arrêtées dans le cadre des manifestations), étaient encore gardées dans les prisons du pays, avant la décision du chef de l’État.
« Je pense que le maintien de ces jeunes en prison, n’apporte strictement rien à ce régime, bien au contraire, ce n’est pas de nature à enlever aux togolais leur détermination dans la lutte qu’ils mènent », a précisé Nathaniel Olympio, membre de la coalition de l’opposition.
Pour ce dernier, « la liberté de tous ces jeunes en prison, serait un acte plus globalement apprécié, qui indiquerait que le régime veut effectivement aller dans une démarche de résolution pacifique de la crise. C’est une première étape (…) ».
« Il est alors impératif que la libération de ces jeunes toujours gardés dans les prisons, soit quelque chose qui arrive très rapidement pour clore ce chapitre des prisonniers politiques qui n’honore pas le Togo et qui n’est pas de nature à encourager la réconciliation au Togo », a conclu le président du Parti des Togolais.
Précisons que parmi les personnes libérées, figurent des membres de Nubueke, un +mouvement citoyen, de veille de conscience et de l’enracinement de la démocratie+.
Selon Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique), « c’est un acte majeur de clémence que le chef de l’État vient de poser ».
« Avec humilité, sagesse et responsabilité, le président Faure poursuit et intensifie sa politique d’apaisement et de décrispation du climat sociopolitique », a-t-il ajouté. FIN
Junior AUREL