Une cinquantaine de journalistes (médias public et privé) venus de toutes les régions du pays ont entamé ce lundi à Lomé, une formation de trois jours, axée sur le thème : « Les bonnes pratiques du journalisme », a constaté l’Agence Savoir News.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Germaine Kouméalo Anaté, ministre de la communication, des arts, de la culture et de la formation civique en présence du professeur Serge Théophile Balima (formateur), expert venu du Burkina Faso. M.Akouété Kougblénou, Secrétaire Général de la commission nationale de l’UNESCO et les ministres Dédé Ahouéfa (action sociale) et Octave Nicoué Broomh (enseignement supérieur) étaient également présents.
Organisée par le centre de recyclage du ministère de la communication avec le soutien de l’UNESCO, cette formation s’inscrit dans le cadre du plan de formation continue mis en place par le ministère de la communication. Elle se situe dans la droite ligne des recommandations des états généraux de la presse, tenus récemment à Kpalimé.
Selon la ministre de la communication, on assiste au Togo, à une certaine légitimation de la culture du faux dans la presse nationale qui se traduit entre autres, par la déformation des faits, le recours aux moyens déloyaux pour la collecte des informations, l’arnaque, le chantage exercé sur des personnes, le manque de confraternité et une presse trop partisane devenue la caisse résonance des partis politique.
« Face à ces dérives, il est indispensable de rappeler constamment aux journalistes les exigence de la profession, de rappeler et de travailler avec eux pour qu’ils s’approprient les bonnes pratiques journalistiques. Le professionnalisme est un défi majeur que nous devons relever ensemble, le plus tôt possible et par tous les moyens, dans l’intérêt des professionnels des médias eux-mêmes et dans l’intérêt supérieur du peuple togolais qui a le droit à une information de qualité et à une éducation de qualité par les médias », a indiqué Germaine Kouméalo Anaté
« Mais cela ne suffit pas pour gagner le pari, s’il n’y a pas une prise de conscience de leur responsabilité, une volonté affichée et des efforts quotidiens des journalistes eux-mêmes pour aller vers le professionnalisme dans l’exercice de ce noble métier », a-t-elle ajouté.
« Un journaliste peut être facilement un criminel, sans s’en rendre compte, il peut être un pyromane sans s’en rendre compte, il peut être un déstabilisateur sans s’en rendre compte. C’est pourquoi, il doit prendre l’exacte mesure de sa responsabilité », a pour sa part souligné Serge Théophile Balima.
Pendant trois jours, les participants auront à écouter plusieurs communications dont l’écriture et les genres rédactionnels, l’information journalistique dans l’investigation, la promotion et la protection des sources d’information. Cette formation sera également ponctuée d’exercices et travaux de terrain. FIN
En Photo: Mme Germaine Kouméalo Anaté (au milieu) à l’ouverture de la formation
Ambroisine MEMEDE
Savoir News, Le Journalisme est notre métier