La sixième édition du forum solidarités sociales des travailleurs a démarré mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), rencontre de trois jours regroupant des représentants des centrales syndicales, des responsables d’organisations de défense et de promotion des droits humains, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Prennent également part à ce forum, des représentants des mouvements sociaux des fédérations d’ONG, des représentants des collectivités locales et populations des communautés hôtes, des mouvements et institutions d’Églises, des juristes, magistrats, avocats, professeurs d’université et journalistes, des représentants du patronat, les responsables des organisations syndicales de l’espace UEMOA/ CEDEAO du centre, des points focaux des réseaux multi-acteurs de protection sociale zone Afrique de l’ouest ainsi que des partenaires techniques et financiers de la Belgique, de la France et de l’UE.
Thème retenu pour cette édition: «Le travail décent, les droits humains et la responsabilité sociétale des entreprises dans le secteur minier au Togo et dans l’espace communautaire (UEMOA/CEDEAO) : Quelles alternatives pour une gouvernance partagée et une transformation économique, sociale et environnementale viable».
Initié par Solidarités Actions Développement Durable (SADD), ce forum a reçu l’appui financier des partenaires techniques de la Belgique, de la France, de l’UE, de l’UEMOA/CEDEAO.
L’objectif de cette rencontre est de créer une dynamique de mobilisation sociale, de synergie d’actions communes de plaidoyer au niveau national et de sous régional pour la valorisation socio juridique du secteur minier en vue de l’implémentation contraignante des normes internationales du travail, des principes directeurs de l’OCDE et des Nations Unies pour le respect des droits de l’homme et la mise en œuvre de la responsabilité sociétale des entreprises.
Il s’agit pour les participants de s’approprier les résultats de l’étude comparative sur les conditions de travail et de vie des travailleurs du secteurs des mines au Togo et dans six pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre et ses impacts sur le travail digne et décent et proposer des alternatives pour l’effectivité du travail décent.
Il sera question de créer un espace d’échanges croisés entre acteurs syndicaux étatiques, société civile et représentants des instances supranationales, des collectivités locales ou communautés hôtes à la base pour mettre en évidence les freins législatifs et les mécanismes qui font perpétuer les atteintes et violations des droits du travail, des droits humains, environnementaux et culturels dans le secteur minier.
La rencontre entend également renforcer les capacités et synergies d’actions et les liens de solidarité entre organisations syndicales, celles de la société civile et les représentants des collectivités locales ou communautés à la base pour des actions communes de plaidoyer et de lobbying en directions des pouvoirs publics nationaux et instances supranationales en vue de la prise de mesures pour l’adoption et l’applicabilité de cadres juridiques contraignants dans le secteur des mines au niveau national et supranational ; de réfléchir et analyser le bilan du l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Togo et en Afrique de l’ouest, mettre en évidence les défis et dégager des perspectives d’actions.
Les participants plancheront entre autres sur plusieurs communications et panels tels que les réalités, attentes et violations des droits du travail, le cadre juridique, les alternatives pour le respect des droits des travailleurs, les droits humains en général et la RSE dans le secteur des mines, la liberté syndicale et le droit de négociation collective dans le secteur minier au Togo: point sur le dialogue social dans les industries extractives au Togo, le travail décent selon l’OIT et les instruments de l’OIT pour orienter et encadrer la conduite des activités, les conditions de travail et de vie, et celles des populations des communautés hôtes, les approches de solutions, l’initiative pour la transparence dans les industries extractives au Togo et en Afrique de l’ouest : les avancés, les défis et les perspectives depuis l’admission du Togo comme pays membres.
Ces communication et panels seront suivis de débats sur ces thématiques et connexes ainsi que des travaux en commissions.
Pour le représentant du ministre de la Fonction publique du Travail, et de la Réforme administrative Assan Koku Bertin (préfet de Kloto), le gouvernement est conscient que le développement du Togo ne saurait être atteint en sacrifiant sur l’autel de la croissance les travailleurs, l’environnement, les conditions de vie des populations hôtes des zones minières.
C’est pourquoi selon lui, il a décidé d’agir sur plusieurs fronts et en adhérant à des mécanismes internationaux comme l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) qui est une réforme globale pour la promotion des bonnes pratiques de la transparence et de la redevabilité dans la gouvernance du secteur extractif. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE