Rude bataille autour d’un siège à la Céni : Agbéyomé sollicite l’intervention de Faure Gnassingbé

Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD, Opposition) a invité ce samedi, le chef de l’État à intervenir, afin de trouver une solution à la rude bataille autour d’un seul siège de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Le MPDD est la nouvelle appellation de l’OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire), annonce faite ce samedi lors de la convention de cette formation politique.

Un seul siège de la Céni est disputé depuis quelques jours par l’Union des Forces du Changement (UFC) et la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, notamment de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Situation qui bloque l’entrée des membres de ce regroupement à la commission électorale, malgré le retrait de certains membres après la recomposition de cette Institution.

« C’est le statut de l’opposition qui permet à l’UFC de se dire qu’elle est encrée dans l’opposition. Ne pas vouloir respecter ces dispositions, c’est tout comme si on viole les lois de la république. Le chef de l’État est garant du respect des lois de la république et à ce titre nous estimons que l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la CENI est nuisible à l’ensemble du pays, à l’ensemble du processus électoral. Et c’est en cela que nous interpellons le chef de l’État », a lancé Agbéyomé Kodjo lors d’une conférence de presse, à l’issue de la convention de son parti.

« Il est de son devoir, de ses prérogatives de faire asseoir les responsables de l’ANC et ceux de l’UFC pour trouver définitivement une solution à ce problème, afin que nous ayons une Céni consensuelle et inclusive », a-t-il souligné.

« Je ne vois pas pourquoi l’ANC et l’UFC ne vont pas s’entendre, car ce n’est pas le nombre de sièges à la Céni qui détermine la victoire. Les résultats se construisent dans les bureaux de vote, alors pourquoi se bagarrer pour la Céni? », s’est interrogé le président du MPDD, avant d’ajouter : « Nous devons plutôt aller convaincre les électeurs ».

Abordant la question relative aux prochaines élections, Agbéyomé Kodjo a affirmé que le MPDD est « prêt à aller aux prochaines élections si les conditions de transparence et de crédibilité sont réunies ».

Les législatives sont prévues le 20 décembre prochain, conformément à la feuille de route de la Cédéao. Dans la foulée, la Céni a également annoncé la tenue des élections locales et d’un référendum le 16 décembre prochain.

Créé le 2 août 2008, le parti OBUTS a connu quelques ennuis, mais il obtiendra son récépissé le 15 octobre 2010, à l’issue d’une bataille judiciaire.

Le MPDD « sera désormais notre étendard et demeurera fidèle aux lignes de force de son ancêtre et placera toujours l’Homme et l’éthique au cœur de l’action politique », a indiqué M.Kodjo à l’ouverture de la convention ce samedi.

« Ce Mouvement poursuivra une orientation politique d’essence socio-libérale, ouverte à la concertation politique, ouverte à la société civile et encline au compromis politique qui circonstanciellement transcende les clivages partisans. Il prendra conséquemment, le témoin de OBUTS aux côtés de l’opposition républicaine », a-t-il précisé. FIN

Chrystelle MENSAH/Rédaction