Des magistrats et officiers de police judiciaire de la région des plateaux ont pris part mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) à un atelier de sensibilisation sur les droits des personnes handicapées en lien avec les recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette formation initiée par la Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées (FETAPH), a obtenu l’appui financier de l’Union européenne, le Handicap International et la Fondation Liliane, dans le cadre du projet +Promotion de la participation citoyenne et inclusive des personnes handicapées dans le processus de réconciliation nationale
Objectif principal de cette rencontre : sensibiliser ces magistrats et officiers de police judiciaires sur les droits des personnes handicapées en lien avec les recommandations de la CVJR.
Elle vise aussi à les préparer à un esprit d’apaisement et à la culture de la paix sociale. La rencontre a également permis aux participants de connaître et de comprendre les besoins spécifiques des personnes handicapées, afin de les impliquer davantage dans la mise en œuvre des recommandations de la CVJR dont la mise en œuvre devra permettre à toute la population d’avoir une égalité de traitement, une liberté d’expression et de protection.
La FETAPH se propose à travers cette rencontre, de préparer les différents acteurs à un esprit d’apaisement et à la culture de la paix sociale. Elle permet également aussi la réalisation de certains principes généraux prévus par l’article 3 de la CDPH, notamment le respect de la dignité et de l’autonomie individuelle, la non-discrimination et le respect des différences, la participation et l’intégration pleine et entière dans la société.
Au cours de l’atelier, les participants ont suivi communication sur des modules portant notamment sur le handicap, la perception et à l’évolution de la notion de handicap. Ils ont aussi suivi la présentation du module sur le processus de la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH).
A l’occasion, le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin a souligné que la démocratie a permis de protéger les droits des minorités, ajoutant que, c’est dans cette dynamique que le Togo a opté pour une gouvernance démocratique de la société.
Le préfet a rappelé les instruments juridiques qui protègent les minorités et les personnes handicapées, précisant que ces instruments resteront neutres si les pratiquants du droit ne sont pas formés.
Il a exprimé sa gratitude aux partenaires qui ont opté pour ce projet en faveur des personnes handicapées.
Ocloo Yawo Dzikomado (point focal inclusion Région Plateaux-ouest de la FETAPH), a souligné que cette rencontre, témoigne du souci d’accomplir un devoir, celui d’impliquer les personnes handicapées dans tout le processus dans tout le processus de la réconciliation nationale.
Il a salué l’engagement du chef de l’Etat et du gouvernement en faveur du bien-être des personnes handicapées.
Rappelons que le premier rapport mondial sur le handicap publié par la Banque mondiale et l’OMS en juin 2011 estimé à 15% la population totale des personnes handicapées dans le monde et selon ces estimations, le Togo compterait à l’heure actuelle, plus de 900.000 personnes handicapées. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE