Développement urbain au Togo: Prêt de 16 milliards de la Banque mondiale

Échange de documents.

La Banque mondiale a accordé un prêt de 16 milliards de F.CFA (30 millions de dollars US) au Togo pour financer le Projet d’Infrastructures et de Développement Urbain (PIDU) visant à améliorer l’accès des populations à des infrastructures urbaines et aux services de base dans des quartiers mal desservis des villes de Lomé, Kara et Dapaong. En plus, le projet contribuera à renforcer les capacités institutionnelles en matière de planification et de gestion urbaines des municipalités d’Atakpamé, Dapaong, Lomé, Kara, Kpalimé, Sokodé et Tsévié.

Les documents ont été signés ce mercredi à Lomé par le ministre togolais de l’économie et des finances Sani Yaya et la Représentante résidente de la Banque mondiale au Togo Mme Hawa Cissé Wagué, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Au cours des deux dernières années, la Banque Mondiale a initié plusieurs opérations des secteurs ou nous n’avions pas investi depuis plusieurs années. C’est le cas du PIDU entièrement dédié au développement urbain.

Selon la Représentante de la Banque mondiale au Togo, le choix du secteur urbain s’explique par le rôle de plus en plus important que les villes jouent dans le développement du pays, mais aussi par les nombreux défis auxquels elles sont confrontées.

« Au Togo, tout comme dans plusieurs autres pays, on note un accroissement très rapide des populations urbaines. Avec 4 % par an, le taux de croissance de la population urbaine du Togo est parmi les plus élevés du monde. Actuellement, environ 40 % de la population togolaise vivent dans des zones urbaines et périurbaines. D’ici 2030, l’on estime que plus de la moitié de la population serait dans les villes, et Lomé abriterait près de la moitié de cette population urbaine », a expliqué Mme Hawa Cissé Wagué.

Signature des documents.

« Avec cette croissance rapide », a-t-elle précisé, les villes jouent un rôle important dans le développement économique du Togo : « Plusieurs secteurs économiques et créateurs d’emploi y prennent de l’importance. Toutefois, plusieurs défis doivent être relevés pour permettre aux populations urbaines de réaliser les opportunités qui s’offrent à elles pour un développement harmonieux de leurs villes ».

« Le PIDU a donc été conçu pour aider à relever certains de ces défis, à travers la réalisation des infrastructures et l’amélioration de la gouvernance des villes bénéficiaires. Les résultats escomptés de ce nouveau projet sont de taille. A la fin du projet en décembre 2023, il est attendu, entre autres, que des centaines de milliers de personnes accèderont aux services et infrastructures de base et que les sept villes bénéficiaires disposeront d’outils de planification urbaine aptes à orienter leur développement et à accueillir les investissements y afférents », a ajouté la Représentante de la Banque mondiale.

Pour le ministre togolais de l’économie et des finances, le PIDU « s’inscrit pleinement dans les diverses stratégies et politiques actuelles de développement du gouvernement, notamment le Plan national de développement (PND, 2018-2022) ».

« La mise en œuvre du projet est d’une grande importance pour le gouvernement au regard des attentes des populations », a précisé Sani Yaya, rassurant au passage la Banque mondiale que le gouvernement togolais ne ménagera aucun effort pour « traduire dans les faits, les clauses contenues dans l’accord de financement ». FIN

 

Junior AUREL