L’ambiance était toute particulière ce samedi à Tabligbo où les fils et filles de la préfecture se sont retrouvés pour célébrer la 30è édition de +Hogbézan+, leur fête traditionnelle.
Venus des douze cantons de la préfecture et d’autres grandes villes et de la diaspora, les natifs de ce milieu se sont réjouis durant des heures pour cette fête placée sous le signe de la réconciliation et de la fraternité.
Le +Hogbézan+ rappelle les péripéties de l’installation dans ce milieu des Ewé issus du grand exode de Notsé au début du XVIIe siècle.
Le chef de l’Etat était représenté par le ministre de la justice Koffi Esaw. Plusieurs cadres de Yoto (leaders de partis politiques et députés) étaient présents. Parmi ces derniers, on notait la présence du président de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) Agbéyomé Kodjo.
Plusieurs groupes traditionnels ont animé le coin, avec des rythmes et des danses bien variées. Certains invités — pagne bien noué — n’ont pas hésité à esquisser au milieu de la foule, quelques pas de danses.
La première édition de +Hogbézan+ — fête historique des Ewé — a été célébrée en 1984, suite à une réflexion des cadres de la préfecture, afin que les fils de cette localité puissent se retrouver une fois dans l’année, dans une ambiance très festive pour penser au développement de leur milieu.
« Ce sont des réflexions qui ont été bien mûries, afin de permettre aux fils et filles de notre préfecture de resserrer leurs liens », a expliqué Togbui Kokou Ekon III, chef section Eweto-Yoto.
Selon le ministre de la justice, ces genres de manifestations traditionnelles doivent favoriser des échanges, en vue de nouvelles opportunités de développement culturels.
« Aujourd’hui, tout développement maîtrisé et authentique a un socle culturel, les dynamiques actuelles autour des entreprises culturelles (…) », a souligné Koffi Esaw.
« Les fêtes traditionnelles constituent un vecteur de cohésion nationale et une communion avec la source, une valorisation des expériences millénaires de nos ancêtres. Sans ces rendez vous culturels, nous serons perdus », a pour sa part souligné Agbéyomé Kodjo.
Durant la fête, les autorités ont profité de l’occasion pour sensibiliser l’assistance sur la fièvre hémorragique Ebola, qui fait ravage dans certains pays de la sous-région.
Aucun cas n’est enregistré au Togo. L’épidémie a déjà fait plus de 1.000 morts en Afrique de l’Ouest : en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et au Nigeria.
Rappelons que le virus Ebola se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux infectés. Il provoque une fièvre caractérisée par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité varie de 25 à 90%.
Ce virus aurait été véhiculé par des chauves-souris en Guinée, selon les autorités de ce pays. Il peut aussi l’être par des chimpanzés, des gorilles, des antilopes, etc… FIN
Edem Etonam EKUE
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