800 Observateurs nationaux des Droits de l’Homme (ODH) que le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH-Togo) entend déployer sur le terrain avant, pendant et après la présidentielle du 25 avril, seront formés. La cérémonie marquant le début de cette formation ont été officiellement lancée ce mercredi à Lomé, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Au total 35 sessions de formation sont prévues à l’intention de ces observateurs, afin d’accroître leurs connaissances en matière d’observation des droits de l’homme.
L’ouverture des travaux a été présidée par Yacoubou Koumadjo Hamadou (ministre des droits de l’Homme) en présence de Mme Olatokunbo Ige (Représentante du HCDH-Togo, Mme Khardiata Lo N’Diaye (Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement/PNUD) et de M. Aliou Sam-Dja Cisse Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme(CNDH).
Plusieurs autorités et chefs traditionnels étaient également présents, a constaté l’Agence Savoir News.
Cette formation est organisée par le HCDH-Togo avec l’appui financier et technique de la francophonie et des agences du Système des Nations Unies.
Elle a pour objectifs de sensibiliser ces ODH sur le cadre juridique et institutionnel des droits de l’homme en lien avec la présidentielle du 25 avril et de les outiller sur les règles et méthodes d’observation des droits de l’homme en période électorale.
La formation permettra également d’expliciter les différentes interactions et relations d’un observateur des droits de l’homme avec le bureau du HCDH et d’autres acteurs sur le terrain.
Selon le ministre M. Hamadou, la présente formation vient à point nommé, car l’observation des droits des droits de l’homme au cours de ce processus s’impose au Togo comme une nécessité absolue. Nul n’a intérêt à faire reculer le Togo dans sa marche résolue vers son développement politique, économique et socioculturel.
« C’est pourquoi, le gouvernement prendra sa responsabilité vis-à-vis de tous ceux qui, de quelque bord qu’ils soient, oseront porter atteinte aux droits des citoyens à choisir librement celui qu’ils estiment apte à conduire leur destiné pour le prochain mandat présidentiel. Les droits de l’homme n’ont pas de prix. Il est de l’obligation de l’Etat de les faire respecter, de les protéger et de les réaliser », a-t-il souligné.
« Le but de notre observation, c’est de prévenir les conflits », a pour sa part souligné Mme Olatokunbo Ige.
Pour elle, un observateur doit être une personne intègre, honnête, disciplinée et responsable, bref un témoin constructif qui fait son travail d’observation en faisant fi de ses propres convictions et opter pour une stricte neutralité. Les participants plancheront sur plusieurs thèmes notamment « Droits de l’homme et élections au Togo : cadre juridique et institutionnel », « Observation des droits de l’homme avant, pendant et après les élections ».
Les sessions de formation seront animées par les ODH qui capitalisent au moins deux ans d’observations avec le bureau du HCDH au cours des précédentes élections (2007, 2010 et 2013).
Rappelons que la campagne électorale doit s’ouvrir le 10 avril pour prendre fin le 23 avril. Au total cinq candidats dont le président sortant Faure Gnassingbé et Jean Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition soutenu par le Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) sont en lice pour ce scrutin à un tour. FIN
Abbée DJAGLO/Rédaction
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