Les invités de l’émission « Au cœur de la nation » vendredi soir sur le plateau de la Télévision nationale (TVT) ont déçu tout le monde. Le débat était d’un niveau très bas, chaque camp ne voulant pas du tout céder.
Etaient sur le Plateau: Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA, opposition), Jean Kissi du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et les ministres Pascal Bodjona de l’administration territoriale et Séléagodji Ahoomey-Zunu Séléagodji du commerce. L’émission était animée par Franck Missité.
Thème principal de ce débat: « Togo/Législatives: Que fait le gouvernement, que veut l’opposition ». L’objectif visé par les initiateurs en plantant un tel décor, est de permettre à l’opinion publique nationale et internationale de mieux cerner les contenus du projet de code électoral et de l’avant-projet de loi organique portant de 81 à 91, ces deux textes adoptés par le gouvernement le mois dernier et qui font couler depuis quelques jours, beaucoup d’encre et de salive.
Les invités devraient également aider les populations à comprendre le fond des discussions démarrées depuis lundi à la Primature entre le gouvernement et certains partis politiques sur ces deux textes.
Mais les téléspectateurs ont plutôt assisté à une autre forme de débat: cogne-moi, et je te cogne aussi. On dirait que les personnalités invitées se sont bien préparées dans les « vestiaires » avant de se présenter.
Sur le plateau, notre confrère Franck Missité était comparable à un arbitre sur un ring. Aucun invité ne voulait laisser l’autre développer ses idées. Ils intervenaient tous à la fois; et pire encore, nos « grandes personnalités » se lançaient de vilains mots.
Au finish, le débat n’a servi à rien. En tout cas à la rédaction de l’Agence Savoir News, nous n’avons rien retenu de ces discussions.
Débordé et complètement déçu, M.Missité a lâché à la fin de son émission: « Nous ne sommes pas encore habitués à des débats contradictions (…) ».
Chers politiciens, l’heure n’est plus au dilatoire, car le temps presse. A quelques mois des législatives – prévues en octobre prochain – aucune réforme n’est encore faite. Les recommandations faites par la mission d’observation de l’Union européenne au lendemain des législatives d’octobre 2007dorment toujours dans les tiroirs.
Le dialogue entamé depuis lundi par le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo avec certaines formations politiques est boycotté par certains « poids lourds » de l’opposition. FIN
Edem Etonam EKUE
Savoir News, le journalisme est notre métier
www.savoirnews.net, le meilleur site Internet de l’année 2011