PARMCO : Remise d’attestations de fin de formation aux commerçants et commerçantes de Lomé

Plus de 1200 commerçants et commerçantes des grands marchés d’Adawlato et de Hédranawoé, bénéficiaires d’une série de formations pour plus de savoir-faire dans leur domaine, ont reçu leurs attestations ce mardi au palais des Congrès de Lomé, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

La cérémonie a été présidée par  Bernadette Legzim-Balouki ministre du commerce et du secteur privé en présence de M. Vinyo Koffi Mensah (coordonnateur du projet PARMCO) et de M. Rémi Mouèvi (vice-président de la chambre du commerce et d’industrie du Togo/CCIT).

Cette remise d’attestation marque la fin des séries de formations inscrites dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2 (Renforcement des capacités des acteurs du secteur du commerce) du Projet d’Appui à la Reconstruction des Marchés aux Commerçants de Kara et Lomé (PARMCO).

Dans le cadre de ce projet, près de 1228 commerçantes et commerçants ont été formés et sensibilisés à Lomé du 12 février au 24 mars 2018 sur plusieurs modules à savoir : (i) la création et la gestion d’une entreprise, (ii) le marketing et les relations avec la clientèle, (iii) les techniques de négociations, (iv) les bases de la comptabilité, de la fiscalité et du calcul des coûts, (v) la gestion de l’inventaire, (vi) les techniques de recherche de financement, (vii) les préalables pour un emprunt, le montage de dossier et la gestion du crédit et (viii) comment surmonter les obstacles. Ces commerçants ont également bénéficié d’un suivi accompagnement post-formation du 26 mars au 25 juin 2018.

Selon M Vinyo Koffi Mensah (coordonnateur du projet PARMCO), le projet a été mis sur pied en novembre 2014, au lendemain des incendies qui ont ravagé en janvier 2013, le marché de Kara et le principal  bâtiment du grand marché de Lomé. Il a pour objectif de redynamiser et de moderniser le secteur du commerce au Togo et faciliter la construction des marchés incendiés. D’un coût estimé à environ 10 milliards de F. CFA, financé par les partenaires notamment, la Banque Africaine de Développement (BAD), le PARMCO est exécuté sur une durée de 4 ans.

« Les commerçantes et commerçants ont été sensibilisés au cours de leur formation, par des agents du centre des gestions agrée pilote, des systèmes financiers décentralisés et des Assurances sur le civisme fiscal, la nécessité de rendre formelles les activités, de souscrire des polices d’assurance, d’avoir des comptes bancaires, d’éviter la thésaurisation. Cette formation de six  mois a apporté un plus au savoir-faire de nos commerçantes et commerçants. » a-t-il souligné.

Pour la ministre, le renforcement des capacités des acteurs du secteur du commerce concerne aussi bien les activités de formation, que de sensibilisation dans divers domaines. Il offre l’opportunité de mieux structurer les activités commerciales qui pour la plupart restent encore informelles.

« Avec ce vaste programme  de formation, de sensibilisation, d’information, d’éducation, de suivi et d’accompagnement, vous êtes suffisamment outillés pour relancer vos activités commerciales sur de nouvelles bases, afin que l’objectif assigné au projet devienne réalité » a-t-elle indiqué.

Elle a exhorté les récipiendaires à traduire dans leurs activités quotidiennes, de nouveaux comportements, à gérer autrement leurs affaires que ceux et celles qui n’ont pas pu bénéficier de ce programme, afin d’être des modèles pour les autres et contribuer également à la création d’emplois, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté dans notre pays.

Les bénéficiaires, à travers des témoignages émouvants, ont exprimé leurs gratitudes au gouvernement et ont promis de faire bon usage de ces nouvelles techniques commerciales.

« Après avoir pris part à la formation j’ai été vraiment renforcé en capacité de gestion et surtout en marketing. La façon dont je tenais mon cahier de comptabilité avant, ce n’était pas un cahier qui me permettait de faire la situation financière assez claire sur ma boutique.  Mais juste après la formation j’ai compris qu’il fallait améliorer beaucoup de choses. Un sincère merci au gouvernement et à la Banque qui a accepté financer ledit projet », s’est réjoui Franck Adzoyi commerçant des articles d’électricité et de plomberie.

Notons que 750 commerçantes et commerçants des marchés de Kara ont été déjà formés et suivis en juin 2017.

Rappelons que les incendies des marchés de Lomé et de Kara avaient fait 3.106 commerçantes et commerçants sinistrés (2.225  sinistrés pour Lomé et 881 pour Kara) et près de de 6 milliards de F CFA de perte. Aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée. FIN

Abbée DJAGLO

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