L’Ong Recherche Action Prévention Accompagnement des Addictions (RAPAA) a rassemblée ce mardi à Lomé les professionnels des médias autour de la lutte contre le trafic de drogue dans le cadre de la commémoration ce 26 juin, de la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues, a constaté une journalistes de Savoir News.
Le thème retenu pour la commémoration de cette journée au plan international est : « écouter d’abord ».
De son côté, l’Ong RAPAA a rassemblé les professionnels des médias autour du thème : « Mobilisons nous pour un monde sans substance psychoactive ».
Selon Mme Cathérine Khadja Touré (présidente du conseil d’administration de RAPAA), « il faut reclasser le Togo dans un contexte international et sous régional en ce qui concerne le trafic illicite de drogues parce que aujourd’hui, le constat est que l’Afrique de l’ouest est devenue une plaque tournante du trafic de stupéfiants ».
« Aujourd’hui, les routes de la drogue ont changées. Aujourd’hui, on passe d’abord par l’Afrique avant de rejoindre l’Amérique, l’Asie ou l’Europe. L’Afrique de l’ouest est devenue une zone de fabrication et de consommation de drogue et nous constatons que les substances, on peut les trouver très facilement et à un coût très abordable », a-t-elle déclaré.
« Pour nous, la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues est une journée phare au cours de laquelle nous essayons de sensibiliser le grand public et formulons des plaidoyers à l’endroit des autorités pour mobiliser l’ensemble des acteurs à nous appuyer pour lutter contre ce phénomène qui est devenu un véritable phénomène de santé publique et de société. Cette lutte nécessite l’ensemble des acteurs et l’engagement de tous », a-t-elle poursuivit.
L’Ong RAPAA intervient donc dans 4 grands volets que sont la recherche, le renforcement de capacités, le plaidoyer et la prise en charge des toxicomanes. L’Ong s’est fixée deux objectifs, celle de réduire le nombre d’usagers et accompagner les anciens consommateurs de drogue dans leur réinsertion sociale et professionnelle.
Pour les premiers responsables de RAPAA, les substances psychoactives ont des conséquences sur la santé physique et mentale et dévastatrice en terme économique, social et de développement.
« Cette journée est une journée de fête pour l’Ong RAPAA parce que aujourd’hui nous avons à fêter ce que nous avons déjà réalisé avec des moyens souvent limités et difficiles, et nous sommes aussi fiers de ce que nous avons. Je voudrais aussi que nous célébrions toutes les personnes que nous accompagnons qui ont souvent des destins fragiles et perturbés et c’est en leur honneur que nous commémorons cette journée. J’appelle la population à protéger les enfants, à protéger la jeunesse et à mettre l’accent sur la prise en charge des jeunes, leur éducation et à toujours porter des valeurs positive tout en donnant des repères à la jeunesse », a confié Mme Touré.
Notons qu’environ 5% de la population adulte mondiale, soit près de 250 millions de personnes âgées entre 15 et 64 ans, ont consommé au moins une drogue en 2014, selon le récent Rapport mondial des drogues publié jeudi par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le cannabis, reste la drogue la plus couramment utilisée au niveau mondial, avec une estimation de 183 millions de personnes l’ayant utilisé en 2014, affichent les mêmes chiffres.
Rappelons que l’Assemblée générale des Nations Unies a décrété le 26 juin, journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, afin de renforcer l’action et la coopération mondiales dans le but de parvenir à une société affranchie de l’abus des drogues.
Précisons que la RAPAA a été créée depuis 2013 et dispose d’un centre d’écoute à l’intention des personnes dépendantes de la drogue et désireuses de se libérer de cette dépendance. FIN
Chrystelle MENSAH
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