La cellule du climat des affaires en collaboration avec le bureau régional de Bureau d’Information sur le Crédit (BIC/UEMOA) a tenu ce mercredi à Lomé, une rencontre regroupant les institutions financières et les grands facturiers impliqués dans la mise en œuvre des nouvelles dispositions relatives à la loi sur le Bureau d’Information sur le crédit, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
L’ouverture des travaux a été présidée par Badanam Patoki (secrétaire général du ministre de l’économie et des finances) en présence de Benissan Têtevi secrétaire (général de la présidence).
Mme Sandra Johnson (coordonnateur nationale de la cellule climat des affaires) et Amadou Sambare (Directeur général de la société Creditinfo Volo/Représentant du BIC), étaient aussi présents.
Cette rencontre a pour objectif de sensibiliser et de renforcer les capacités des institutions impactées par la réforme, de renforcer la base de données du BIC et d’améliorer la capacité des rapports de solvabilité.
M. Patoki a dans son discours d’ouverture, rappelé que le Togo dans la dynamique de l’amélioration du climat des affaires, a réalisé d’importantes réformes pour booster l’investissement privé et créer les conditions d’une croissance économique forte et durable susceptible d’améliorer les conditions de vie des populations togolaises.
« Ainsi dans le cadre de l’amélioration du système d’information sur le crédit au Togo, le gouvernement a adopté le 08 mai 2018, le projet de loi portant modification de la loi uniforme n° 2016-005 du 14 mars 2016, relative à la réglementation des bureaux d’information sur le crédit (BIC) dans les Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) ainsi qu’un décret portant autorisation de la mise en œuvre d’un traitement autonomisé de données à caractère personnel pour l’intégration des grands facturiers à la plateforme électronique de partage des informations sur le crédit », a-t-il indiqué.
Depuis l’adoption de cette loi qui assujettit aussi bien les institutions financières que les grands facturiers, a-t-il souligné, 11 banques sur 13 et 3SFD sur 6 retenus participent effectivement à la plateforme d’échange d’informations du BIC, avec seulement 57 962 contrats correspondant à 21 3017 clients.
« Ce niveau jugé trop faible ne permet pas d’atteindre les objectifs poursuivis. Sur la base de ce constat, il est apparu nécessaire de renforcer la réglementation existante à travers la prise de mesures additionnelles », a précisé M. Patoki.
Mme Johnson (coordonnatrice de la cellule du climat des affaires) a de son côté ajouté que cet atelier intervient à une étape importante dans le processus de transformation structurelle de l’économie togolaise, portée par le nouveau Plan National de Développement (PND) et au moment où le Togo vient de lancer le projet MIFA dénommé «Mécanisme indicatif de financement agricole» encore appelé en anglais TIRSAL, un mécanisme fondé sur le partage de risque et qui est un système innovant de facilitation de crédits à nos populations surtout celles agricoles.
« L’amélioration du climat des affaires demeure l’un des axes prioritaires du gouvernement togolais. Les multiples réformes entreprises ces derniers mois, prouvent à suffisance tout l’attachement et l’importance que celui-ci revêt dans la dynamique de développement de notre pays. Cette rencontre donne l’occasion aux différentes structures impliquées dans la collecte des données, d’œuvrer à renseigner plus efficacement la base de données pour une meilleure exploitation », a-t-elle précisé.
Rappelons que le BIC est une institution chargée de collecter auprès des organismes financiers, des sources publiques et des grands facturiers notamment les sociétés de fourniture d’eau et d’électricité ainsi que les sociétés de téléphonie, des données sur les antécédents de crédit ou de paiement d’un client en vue d’établir des rapports de solvabilité détaillés servant de critères objectifs à la prise de décision en matière d’octroi de crédit. FIN
Abbée DJAGLO
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