La plupart des quartiers sillonnés ce lundi par une équipe de l’Agence Savoir News, étaient animés, à part quelques boutiques fermées au centre-ville, suite à la journée « Togo mort » décrétée par la coalition des 14 partis politiques de l’opposition.
Ce regroupement qui manifeste depuis septembre contre le régime, a appelé les populations à observer une journée « Togo mort » ce lundi, pour exprimer leur désaccord face à la « répression systématique » de leurs manifestations.
Dans le même temps, le Mouvement des femmes UNIR (Parti au pouvoir) a appelé les populations à vaquer librement à leurs occupations habituelles.
Partie de l’aéroport vers 10H45mn, l’équipe de l’Agence Savoir News a sillonné la plupart des artères du quartier administratif, le centre commercial Déckon, etc.
A Hedzranawoé, le marché a connu son ambiance habituelle des lundis, acheteurs et vendeurs se bousculaient dans un empressement naturel. Un peu plus loin vers le quartier Bè, la circulation paraît fluide, les véhicules et taxi-motos se comptaient sur le pont de la lagune de Bè, principal voie qui débouche sur le marché entièrement fermé. Cependant, quelques vendeuses ont exposé leurs étalages dans la rue contiguë au marché de Bè.
Sur tout le long de la grande voie qui mène vers l’immeuble Fiata (grand boulevard), la plupart des boutiques et autres commerces étaient fermés.
Au grand marché de Lomé, l’ambiance était un peu calme, les lundis étant habituellement bruyants. Les boutiques et commerces ouverts, mais pas la grande affluence du côté des visiteurs et autres acheteurs. A Amoutivé, l’ambiance était normale.
Déckon (le grand centre commercial) était peu animée, mais la plupart des vendeurs étaient présents. Dans l’ensemble, les banques ont ouvert leurs portes et l’administration publique fonctionnait normalement.
Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson (coordonnatrice de la coalition) s’est dite « satisfaite » de cette journée, les activités ayant été « réduite aux 2/3 ».
Notons que le Togo traverse depuis août dernier, une nouvelle crise politique, marquée par des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment, le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
La communauté internationale, a invité à plusieurs reprises, les protagonistes à la table de négociations, afin de trouver une solution durable à cette crise.
Mais le dialogue entamée le 19 février sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo n’a connu que trois séances : 19 février, 23 février et 23 mars. Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010. FIN
Ambroisine MEMEDE
