« Le président de la Cour constitutionnelle a failli à sa mission de garant de Constitution togolaise », a estimé ce mercredi, Nathanaël Olympio (président du Parti des togolais et membre de la coalition de l’opposition), suite à la sortie de l’Institution.
La Cour constitutionnelle a invité mardi soir, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et le gouvernement à « prendre les dispositions qui s’imposent pour organiser les élections législatives avant la fin de l’année 2018 ».
Selon un communiqué lu à la télévision nationale, la cour constate que le processus a déjà « accusé de retard par rapport au délai constitutionnel ».
« La Cour constitutionnelle prouve encore une fois son allégeance au pouvoir exécutif. Cette institution ne tient aucun compte des efforts que font les togolais en acceptant le dialogue politique », a dénoncé Nathaniel Olympio.
La sortie de la Cour constitutionnelle intervient dans un contexte où le Togo traverse une crise depuis août dernier, avec des manifestations à répétition de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ce regroupement de 14 partis politiques rejette toute élection avant les réformes devant découler du dialogue. Démarrées depuis le 19 février, les discussions sont au point mort, après trois séances seulement: 19 février, 23 février et 23 mars.
Les discussions s’enlisent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010.
La coalition de l’opposition — qui regroupe 14 partis politiques — rejette catégoriquement une nouvelle candidature du président de la République en 2020, ce qui n’est pas du goût du parti au pouvoir. FIN
Ambroisine MEMEDE