« Les marches vont bientôt reprendre », a martelé ce dimanche Jean Pierre Fabre (Chef de file de l’opposition) lors d’un meeting, invitant les militants et sympathisants de la coalition de l’opposition à être « persévérants, courageux et endurants ».
« Ces meetings visent à être en contact avec vous. Ils ne remplacent pas les marches », a lancé M.Fabre devant la foule sur le terrain d’Agoènyivé Haoussa Zongo (derrière la grande Mosquée).
Etaient aussi présents, certains leaders de la cette coalition dont Me Abi Tchessa et le député Targone Sambiri N’wakin.
« Celui qui a entamé une lutte, ne doit jamais se décourager. La lutte doit continuer. Car, nous irons jusqu’au bout. Nous n’allons jamais baisser les bras », a vociféré le chef de l’opposition dans un micro dont le haut-parleur ne porte pas loin.
Parlant des prochaines élections, M.Fabre a averti: « personne n’ira à ses élections, si tout n’est pas clair. Si nous n’allons pas à ces élections, ceux qui sont en face de nous (le pouvoir), n’iront pas aussi ».
Les meetings se sont déroulés à des endroits différents. Les deux autres ont été animés à Baguida (Place publique) et à Avénou (Terrain CEG Avénou face Eglise Catholique).
Même mot d’ordre: remobiliser la troupe pour les prochaines manifestations de rue.
La Coalition n’a pu organiser ses marches ces dernières semaines, le gouvernement ayant défini d’autres itinéraires, ce qui n’est pas du goût des responsables de ce regroupement.
Le ministre de l’administration territoriale a toujours justifié la décision du gouvernement par des « plaintes des riverains, des voies que vos manifestants empruntent au cours des marches, plaintes liées à la gêne que causent vos manifestations qui se déroulent depuis plus de sept mois ».
« Ces plaintes, constituant un risque grave de troubles à l’ordre public, le gouvernement vous confirme que les manifestations sur tous les anciens itinéraires empruntés par la coalition ne sont plus acceptées », a mentionné Payadowa Boukpessi, dans des correspondances adressées aux 14 partis politiques de la coalition.
La coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, le dialogue n’a connu que trois séances: 19 février, 23 février et 23 mars.
Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015. FIN
Junior AUREL