Le processus devant déboucher sur l’accord post-Cotonou en 2020, a été lancé vendredi à New York par les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et de l’Union européenne (UE), a appris l’Agence Savoir News de source officielle à Lomé.
Au cours de la même rencontre, le chef de la diplomatie togolaise Robert Dussey, a été désigné négociateur en chef du Groupe ACP. Était aussi présent à cette rencontre, Neven Mimica (Commissaire européen à la Coopération internationale et au Développement).
« L’horizon de notre coopération reste dégagé et il y a plein d’espace et d’espoir pour explorer de nouvelles opportunités », a déclaré M. Dussey.
« Le mandat de négociation du Groupe ACP appelle à un accord unique juridiquement contraignant, équitable et équilibré, qui sera guidé par les questions transversales et les piliers thématiques stratégiques comme l’investissement, la coopération, le développement, l’innovation … Les directives de l’UE reposent sur un socle commun et trois partenariats régionaux », a-t-il souligné.
Déjà dimanche dernier (toujours à New York), les pays membres du Groupe central de négociation (GCN) — chargé de préparer les prochaines discussions avec l’Union européenne (UE) pour parvenir à un accord post-Cotonou — se sont retrouvés, assises présidées par M.Dussey.
Le GCN est composé de 12 membres représentant les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique dont le Nigeria, le Kenya, l’Éthiopie, la Namibie, le Tchad, le Cameroun et la Jamaïque.
Le Groupe a déjà tenu sa première réunion de concertation à Lomé fin mai dernier (dans la foulée de la 43ème session du Conseil des Ministres ACP-UE) sur la conduite des négociations avec l’Union Européenne, principal partenaire du Groupe ACP.
« Le mandat de négociation du Groupe ACP appelle à un accord unique juridiquement contraignant, équitable et équilibré, qui sera guidé par les questions transversales et les piliers thématiques stratégiques comme l’investissement, la coopération, le développement, l’innovation … Les directives de l’UE reposent sur un socle commun et trois partenariats régionaux », avait expliqué Prof Dussey, lors de cette réunion du GCN.
Signé le 23 juin 2000 à Cotonou et révisé deux fois (le 25 juin 2005 à Luxembourg et le 22 juin 2010 à Ouagadougou), l’Accord de Cotonou qui lie les ACP à l’UE arrive à expiration en février 2020. Un nouvel accord sera signé la même année.
Le nouvel accord s’entendra comme un partenariat global, visant à renforcer les relations entre les parties et à produire des résultats mutuellement avantageux en ce qui concerne des intérêts communs et convergents.
Il a pour objet de promouvoir un développement durable et inclusif, sur la base de la mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’accord de Paris sur les changements climatiques, ces instruments servant de cadres d’orientation généraux pour le partenariat.
L’accord visera à bâtir des États et des sociétés pacifiques et résilients, ainsi qu’à stimuler les investissements, à soutenir le développement du secteur privé et à approfondir l’intégration régionale.
L’accord soutiendra la transition vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et vers des économies résilientes au changement climatique, et contribuera à la création d’emplois décents pour tous. Il visera à éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes. FIN
Edem Etonam EKUE