Le projet « mettre fin au Sida en Afrique de l’Ouest » ou « Ending Aids in Africa » (EAWA), a été officiellement lancé ce jeudi à Lomé par les États-Unis, à travers l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’organisation non-gouvernementale internationale FHI 360, a constaté l’Agence Savoir News.
La cérémonie tenue dans un grand hôtel de la capitale togolaise, a été présidée par l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Togo David Gilmour.
Etaient aussi présents : les représentants des instances nationales de coordination de lutte contre le Sida des pays prioritaires ciblés par le projet EAWA (Togo, Burkina Faso, Guinée et le Bénin).
Ce projet sera mis en œuvre sur cinq ans, par FHI 360 et ses partenaires stratégiques que sont John Hopkins international (JHU), et Enda Santé, ainsi que des partenaires locaux dans les différents pays d’intervention.
D’un coût estimé à 10 milliards de francs CFA (16,5 millions de dollar), ce projet s’inscrit dans le cadre des programmes du Gouvernement des Etats-Unis visant l’amélioration de la santé.
Le VIH/SIDA reste l’un des problèmes de santé publique les plus importants en Afrique sub-saharienne. Avec les nombreux efforts que mènent les gouvernements et leurs partenaires, le nombre de nouvelles infections diminue dans certains pays, mais des défis persistent. Alors que la prévalence du VIH dans la population générale est relativement faible en Afrique de l’Ouest par rapport à l’Afrique australe ou orientale, elle est 10 à 20 fois plus élevée au sein des populations clés que dans la population générale.
De 2012 à 2017, le projet PACTE VIH a été mis en œuvre, au Togo, et dans d’autres pays de la région, au profit des populations clés. Tandis que PACTE VIH était plus axé sur la prestation de services, le projet EAWA a l’ambition d’aller au-delà et de se concentrer sur l’effet catalytique de la mise à l’échelle des pratiques à haut impact, le développement de partenariats, la création de plateformes d’apprentissage et de recherche, et le développement de réseaux des parties prenantes en Afrique de l’Ouest pour atteindre les populations clés.
Afin d’atteindre les objectifs 90-90-90 en 2020 en Afrique de l’Ouest (à l’horizon 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable, et 90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée), il urge de renforcer les interventions au sein des populations clés.
Selon L’ONUSIDA, 42% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) en Afrique de l’Ouest et du Centre connaissent leur statut sérologique, 35% des PVVIH sont sous ARV ; et seulement environ 25% des PVVIH ont une charge virale supprimée.
Le but du projet « mettre fin au Sida en Afrique de l’Ouest » est d’accélérer les progrès dans la région pour mettre fin au sida en Afrique de l’Ouest par la prévention, les soins et le traitement, et d’accélérer l’atteinte des objectifs 90-90 -90 de l’ONUSIDA en mettant l’accent sur les populations clés. FIN
Edem Etonam EKUE