La coalition de l’opposition et le ministre de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi ont eu des échanges très musclés de correspondances, sur les trois jours de marches à compter de mercredi, manifestations interdites par les autorités.
« Nous accusons réception de votre lettre ci-dessus référencée dans laquelle vous nous recommandiez de respecter les recommandations du Facilitateur en ce qui concerne la suspension des manifestations durant le dialogue. Nous sommes au regret de vous informer que nous maintenons les marches pacifiques publiques suivies de Meetings des 11, 12 et 14 avril 2018 », écrit la coalition dans une correspondance adressée ce mardi à Payadowa Boukpessi.
« Nous en avons informé le Facilitateur lors de notre rencontre du lundi 09 avril 2018 à Accra. En réponse à notre information, le Facilitateur s’est dit surpris de l’interprétation faite par le Gouvernement de la disposition de la Coalition à suspendre les manifestations pendant le dialogue », ajoute la lettre.
Réponse du berger à la bergère: « Faisant suite à votre lettre ci-dessus référencée, je vous confirme les termes de ma lettre du 06 avril 2018 relative à la non acceptation par le gouvernement, des manifestations qui violent la mesure prise par le facilitateur du dialogue inter-togolais son Excellence Monsieur Nana Akufo-Addo, Président de la République du Ghana, suspendant les manifestations durant le dialogue », a répliqué le ministre.
Face à ce bras de fer, plusieurs observateurs de la scène politique togolaise, craignent le «pire» mercredi à Lomé et dans plusieurs villes du pays, les positions étant trop tranchées.
Pour le de l’administration territoriale, « toutes les parties prenantes au dialogue doivent respecter les recommandations du facilitateur en ce qui concerne la suspension des manifestations durant le dialogue ».
Non, rétorque la coalition pour qui, le gouvernement a violé l’esprit du dialogue en poursuivant « unilatéralement le processus électoral en cours en vue des prochaines échéances ».
Rappelons que le dialogue entre le parti au pouvoir et la coalition de l’opposition a démarré depuis le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo.
Après trois séances (19 février, 23 février et 23 mars), les discussions butent sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015. FIN
Edem Etonam EKUE