Affaire Assiba Johnson: Des ODDH demandent sa libération

Des Organisations de Défense des Droits de l’Homme et autres Associations sont montées au créneau ce jeudi, demandant la libération de Assiba Johnson, Président de l’organisation de la société civile REJADD-Togo (Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement, Section-Togo).

M.Johnson a été interpellé mercredi et gardé dans les locaux du Service de renseignement et d’investigation (SRI), suite au rapport publié en février par le REJADD-Togo et le Réseau Africain pour les Initiatives de Droits de l’Homme et de Solidarité (RAIDHS), sur les manifestations depuis le début de la crise au Togo.

Selon ce rapport, les « répressions » ont fait « plus de 100 morts, généralement par balles ou par exécutions extrajudiciaires, parmi lesquels on compte des enfants, des milliers de blessés par balles ou victimes de sauvages passages à tabac…, des milliers d’arrestations, des milliers de déplacés et d’exilés … ».

« Les chiffres avancés dans le rapport du REJADD et du RAIDHS n’ont aucune commune mesure avec la réalité. De plus, toutes les supputations relatives aux milliers d’arrestations, aux milliers de blessés par balles, de l’existence de fosses communes, d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements et disparitions contenues dans le rapport, sont dénuées de tout fondement et ne reposent sur aucune preuve palpable », avait aussitôt le gouvernement, dans un communiqué.

Les autorités togolaises avaient catégoriquement rejeté ces « allégations » et déplore par conséquent, des « affirmations tendancieuses et irresponsables des deux organisations » auteurs dudit rapport.

Dans un communiqué rendu public, l’association Synergie Togo (basée à Paris) demande la libération « sans délai » de M. Johnson « dont la santé est fragile », afin qu’il reçoive « des soins appropriés et poursuivre sa mission de défenseur des droits et des libertés ».

De leur côté, l’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO), la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) et la ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) dénoncent une « interpellation brutale et une violation des droits d’un défenseur des droits de l’homme ».

Elles « se portent disponibles pour accompagner toute enquête impartiale » en vue de faire la lumière sur « les violations des droits humains dans notre pays depuis les événements politiques de 2017 ».

Par ailleurs, des directeurs de publications dont les journaux ont publié le contenu dudit rapport, sont également convoqués au SRI. FIN

Junior AUREL

www.savoirnews.net, l’Info en continu 24H/24