Affaire/Manipulation de notes: Le président de l’Université appelle au « calme » et promet un « dénouement rapide » de la situation

Professeur Komi Dodzi Kokoroko (président de l’université de Lomé), a appelé lundi après-midi, la communauté universitaire au « calme », suite au tollé provoqué par à la garde à vue du vice-doyen de la Faculté des Sciences de Santé (FSS) Majesté Ihou Watéba et des deux étudiants, dans une affaire de « manipulation de notes ».

Parmi les deux étudiants (tous de cette faculté), figure le fils du professeur David Dosseh (ancien secrétaire général du Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo/Synphot) et premier porte-parole du Front Citoyen Togo Debout, une organisation de la société civile très critique vis-à-vis du pouvoir.

Interrogées, ces personnes sont gardées au Service de Renseignement et d’Investigations (SRI) pour « fraude et de complicité de fraude », accusations rejetées par le Synphot qui a appelé à une grève « sèche » de quatre jours, à compter de mardi.

Des responsables du Front Citoyen Togo Debout ont de leur coté, dénoncé des « actes d’intimidations », en raison du fils du premier porte-parole dudit Mouvement, très engagé ces derniers mois dans la crise qui secoue le Togo depuis septembre.

Certains partis politiques de l’oppositions sont également montés au créneau, abondant dans le même sens.

Lundi après-midi, la présidence de l’université de Lomé est sortie de son silence, donnant quelques éléments d’explications sur le dossier.

« La FSS de l’Université de Lomé a fait l’objet de dénonciations répétées de fraude au titre des évaluations de l’année universitaire 2016-2017. Saisie à cet effet par un groupe d’étudiants se réclamant de la FSS, la présidence de l’Université de Lomé a organisé des rencontres avec les autorités décanales de la FSS, afin d’apporter des solutions idoines et pérennes. La FSS a, en retour émis le vœu que la lumière soit faite sur cette affaire par l’audit du système de gestion des résultats des semestres 1 et 2. Dans cette dynamique, en accord avec le décanat de la FSS, l’expertise de la gendarmerie nationale, par ailleurs saisie de la même affaire par des plaintes ayant le même objet, a été sollicitée le 29 septembre 2017 », explique Professeur Komi Dodzi Kokoroko, dans son communiqué.

« Cette situation ayant conduit à une enquête de la gendarmerie, a donné lieu à la convocation et à la garde à vue du professeur agrégé Ihou Watéba Majesté et de deux étudiants Mlle Tamekloe Amoudzi Léontine et Monsieur Dosseh Foly Yann Cédric. Dans l’attente des résultats de l’enquête, la présidence de l’Université de Lomé, espère vivement que la FSS sera lavée de tout soupçon et exempte de toutes charges éventuelles », poursuit le texte, abondamment relayé par les réseaux sociaux

La présidence de l’Université de Lomé « appelle la communauté universitaire au calme, à la retenue et à la sérénité dans le respect de la présomption d’innocence et la recherche de la vérité ». Elle la « rassure que diligence est faite pour un dénouement rapide de la situation ». FIN

Edem Etonam EKUE

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