SOS Village d’Enfant est une organisation non gouvernementale qui accueille et s’investit de bout en bout, dans la prise en charge totale des enfants ayant perdu la prise en charge parentale. Présente au Togo depuis 1979, elle concentre ses efforts sur la prise en charge, l’éducation, la santé et le développement général de chaque enfant et jeune, sur le long terme, afin qu’il puisse faire face aux défis qu’il peut rencontrer dans sa vie. Blandine MondoukpêIfambi est une ancienne bénéficiaire de cette structure. Dans un entretien exclusif, elle nous parle de son passage à au village d’enfants SOS Kara. Lisez …
Savoir News : Veuillez-vous présenter à nos lecteurs
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/strong> :Mondoukpê Blandine Ifambi, je suis communicatrice.Vous êtes une ancienne bénéficiaire des programmes SOS Village d’enfants Togo. Pourquoi vous avez été admise au village d’enfants SOS ? Vous aviez quel âge à l’époque?
Je suis arrivée au village d’enfants SOS Kara quand j’avais moins de cinq mois, d’après ce qu’on m’a raconté, suite au décès de ma mère.
Pouvez-vous nous décrire un peu vos relations avec votre maman SOS? Comment elle a contribué à votre éducation? (l’amour, l’affection, les encouragements, les conseils).
Ma maman SOS, c’est ma maman. Je ne connais qu’elle. C’est elle qui m’a élevée, protégée et aimée. D’aucuns diront qu’elle est payée pour ce travail, mais moi je dis que si elle n’avait pas de l’amour à nous donner, elle ne serait pas là. Aujourd’hui je ne suis plus à SOS. Elle est à la retraite, mais quand je me sens mal ou j’ai un problème, c’est elle que j’appelle parce qu’elle me connaît et me comprend mieux que tout le monde. Bref, c’est ma mère pour le dire plus simplement.
Peut-on comparer la vie au village d’enfants SOS à celle d’une maison traditionnelle? Y a-t-il une différence entre un enfant grandissant là-bas et les autres enfants ?
Il n’ya pas une différence entre la vie à SOS et la vie dans une maison traditionnelle. Pour la vie en famille, à la maison c’est pareil comme entre frères et sœurs biologiques : on se chamaille, on se dispute pour des broutilles, on donne du fil à retorde à notre mère….comme dans la vie normale.
Un enfant SOS n’est pas différent d’un autre enfant. Il a ses peines et ses douleurs, ses joies… il vit comme tout le monde.
Combien d’années avez-vous passé dans la prise en charge alternativeet quels souvenirs gardez-vous de votre passage ?
J’ai vécu au sein du village d’enfants SOS Kara jusqu’à mon adolescence. Après je suis restée à la communauté des jeunes jusqu’à l’obtention de mon BAC à 18ans.Et j’ai quitté le programme SOS à 25 ans.
Je garde de très bons souvenirs de mon passage à SOS (j’ai eu une mère quim’aime, des frères et sœurs (et je tiens beaucoup à eux), des amis et tous ceux qui m’ont entourée et ont contribué à ce que je suis aujourd’hui. Je profite de l’occasion pour les remercier tous.
Qu’est-ce qui pourrait vous motiver à aider des enfants ayant perdu la prise en charge parentale ?
Je crois qu’il faut toujours aider ceux qui sont dans le besoin. J’ai eu la chance d’avoir quelqu’un pour m’aider quand j’en avais besoin. S’il n’y avait pas SOS Village d’Enfants, Dieu seul sait ce que je serais devenue. Il faut toujours donner la chance à ces enfants qui ont perdu la prise en charge de leurs parents, de devenir des personnes utiles à leur société. Ils n’ont pas choisi cette situation dans leur vie.
Un mot pour clore cet entretien ?
Je dirai qu’il faut soutenir les Ongs comme SOS Village d’Enfants, afin les aider à mieux faire ce travail noble qui est de prendre en charge les enfants démunis. FIN
Propos recueillis par Ambroisine MEMEDE