« Nous sommes venus pour condamner de façon vigoureuse et ferme, ces actes terroristes qui, depuis quelques années, sévissent dans notre sous-région ouest-africaine », a martelé ce lundi à Ouagadougou devant la presse, Faure Gnassingbé, chef de l’Etat togolais et président en exercice de la Cédéao.
Le président togolais, accompagné de son homologue nigérien et président en exercice de la force régionale anti-jihadiste G5-Sahel Mahamadou Issoufou, se sont rendus ce lundi sur les lieux des attaques survenues vendredi dans la capitale burkinabè.
Ces attaques qui ont visé l’ambassade de France et l’état-major général des armées, ont fait sept morts et 80 blessés parmi les forces de l’ordre (la plupart touchées par l’explosion d’une voiture piégée dans l’enceinte de l’état-major, qui a dévasté les bâtiments).
Au total neuf jihadistes ont été tués dans ces attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaïda.
« Nous sommes venus pour présenter, au nom de l’ensemble des peuples de la Cédéao, nos condoléances les plus attristées aux familles des victimes. Et aussi prier pour que les blessés puissent se rétablir rapidement. Nous sommes venus aussi dire au peuple du burkinabè que, selon le principe sacré de la solidarité dans notre espace cédéao, nous nous sentons tous agressés. Nous sommes venus également pour féliciter les forces de défense et de sécurité pour leur rapide riposte, efficace qui a certainement permis de limiter les dégâts », a souligné Faure Gnassingbé.
« La visite que nous venons d’effectuer aussi bien à l’état-major qu’à l’Ambassade de France, nous montre clairement que les intentions de ces deux groupes étaient de faire le maximum de victimes », a-t-il précisé, avant d’ajouter : « Seul, on ne peut pas combattre le terrorisme, c’est ensemble que nous pouvons défaire définitivement ces malfaiteurs ».
« Je reste convaincu qu’avec la détermination des uns et des autres, qu’avec la courageuse initiative du G5 Sahel, une solution définitive passe également par une rapide +opérationnalisation+ du G5 Sahel », a indiqué Faure Gnassingbé.
En rappel, la force du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) a été lancée début 2017. Elle a pour mission notamment de combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région sahélienne. Cette force — qui sera composée à terme de 5.000 hommes — devra être opérationnelle à la fin du mois de mars. FIN
Ambroisine MEMEDE