Une journée publique de présentation du budget primitif, gestion 2018 de la commune de Kpalimé regroupant les acteurs locaux de la commune ayant participé à son élaboration, notamment les conseillers municipaux, les chefs de services, les responsables d’ONG et des organisations de la société civile, ainsi que des partenaires de la mairie s’est déroulé le vendredi à Kpalimé.
initiée par la commune de Kpalimé avec l’appui technique et financier de la coopération allemande (GIZ) à travers son Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL), cette rencontre a permis de promouvoir la redevabilité au niveau communal en favorisant un cadre d’échanges entre les autorités communales et les citoyens.
L’objectif est de permettre aux autorités communales de présenter le budget primitif 2018 et les investissements prévus au profit des populations et de présenter les stratégies qui seront mises en œuvre et des dispositions prises pour atteindre les prévisions budgétaires en recettes.
Il s’agit également de permettre aux populations de proposer des solutions et des engagements pour favoriser leur meilleure participation à la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des prestations de services publics.
Il est question par cet exercice de susciter l’appropriation des élus locaux de ce budget et de leur adhésion à cette politique qui a été transcrite dans ce budget de façon que tous les acteurs puissent jouer leur partition et leur rôle quant à son exécution pour l’atteinte de ses objectifs.
D’après la présentation, le budget primitif de la commune de Kpalimé, gestion 2018 adopté par les élus locaux le 29 décembre 2017, s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 181.651.450 FCFA.
Ce budget comprend selon le présentateur a deux sections, notamment la section fonctionnement qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 153.000.000 FCFA et la section d’investissement qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 30.600.000 FCFA.
Les recettes de fonctionnement sont divisées en recettes propres et en recettes extérieures comprenant les recettes communales non fiscales (droits et taxes municipales) et les recettes fiscales recouvrées par l’Office Togolais des Recettes (OTR) et reversées en parties à la commune.
Les dépenses de fonctionnement dit-il, concernent les denrées et fournitures des allocations, les impôts et taxes, les travaux et services à faire pour la mairie, les frais de personnel, de gestion générale et de transport et les charges exceptionnelles.
Il a ajouté que les recettes d’investissement sont le prélèvement des recettes de fonctionnement pour les investissements, les dons, les emprunts, les dotations, les transferts, les ventes des équipements de la commune, tandis que les dépenses d’investissement sont entre autres, le matériel et mobilier de bureau, l’achat d’un tracteur, la construction d’un magasin, la réhabilitation des latrines, la réfection du bâtiment de la mairie, le réaménagement de jardins publics et le reprofilage des rues.
Il a également mis en évidence des difficultés constatées au cours de l’exécution des budgets précédents. Ce sont essentiellement l’incivisme fiscal, le contexte socio politique, la faible maitrise des fichiers des contribuables et l’insuffisance des moyens matériels pour le recouvrement.
Face à ces contraintes, il a signalé des perspectives en termes de stratégies mises en place pour l’exécution du présent budget. Il s’agit dit-il, de la poursuite des activités de sensibilisation, de la transparence budgétaire, de l’actualisation des fichiers des contribuables, du renforcement des capacités des agents communaux, de l’élaboration et le suivi du plan de mobilisation des recettes et de la mise en œuvre du budget participatif.
Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin a rappelé aux participants, l’engagement du Togo depuis des décennies sur la voie de la démocratisation et du développement. Il a ajouté que la décentralisation permet de rapprocher l’autorité de la population à la base pour promouvoir le développement.
Aussi s’est-il réjoui du processus qui a conduit à l’élaboration du budget primitif 2018 de la commune de Kpalimé.
La présidente de la délégation spéciale de la commune de Kpalimé, Mme Agbédzi Aku Enyonam a indiqué que la version finale de budget, qui est un outil de politique locale doit être connue des acteurs locaux. Elle a souhaité que cette journée puisse permettre une bonne compréhension du budget pour une meilleure appropriation en vue de permettre à chacun de jouer sa partition pour l’atteinte des objectifs fixés.
Le conseiller technique national de ProDeGoL/GIZ Kpalimé, Sosso Takougnadi s’est dit satisfait de l’accompagnement apporté par la GIZ à la commune de Kpalimé. Selon lui, ces accompagnements sont traduits au quotidien dans la gestion de la collectivité.
Il a précisé que cet exercice permettra de comprendre comment un budget fonctionne. C’est également dit-il une stratégie de mobilisation des recettes et de participation des citoyens à la gestion communale. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE