Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a affiché ce mardi son optimise face au dialogue démarré lundi à Lomé, car « convaincu » que les togolais parviendront à « s’entendre sur l’essentiel ».
Démarrées lundi, les discussions qui ont duré toute la journée en présence du président ghanéen Nana Akufo-Addo (facilitateur), ont connu les premières avancées. Les travaux reprendront vendredi prochain.
« Je salue le bon déroulement des travaux préparatoires ayant permis l’ouverture du dialogue hier en présence de mon homologue ghanéen et des représentants de la mission de facilitation que je remercie », écrit Faure Gnassingbé sur sa page twitter.
« Unis par notre appartenance à la mère patrie le Togo, je reste convaincu que nous parviendrons entre filles et fils d’une même nation, à nous entendre sur l’essentiel ».
Le président togolais a « remercié » l’ensemble de ses pairs pour leur sollicitude à l’endroit du Peuple Togolais ainsi que ses compatriotes pour leur sens de responsabilité.
« J’invite chacun de nous à promouvoir la tolérance et à demeurer préoccupé par la Paix et le Développement de notre cher pays », a-t-il ajouté.
Après une longue journée de débats, le premier pas relatif aux mesures d’apaisement exigées par la coalition de l’opposition avant d’entrer dans le vif des débats, a été franchi.
Quelque 45 des 92 personnes détenues dans les prisons du pays, à la suite de leur participation aux manifestations seront graciées, a souligné M.Osei, affirmant que les discussions ont été « fructueuses ».
« Les autres détenus verront leur situation examinée cas par cas par la justice togolaise, afin de déterminer leur sort », a-t-il poursuivi.
S’agissant des 7 personnes toujours en détention dans l’affaire des incendies des marchés, elles seront traduites devant les tribunaux pour qu’ils étudient leur demande de liberté provisoire d’ici le 21 février.
Par ailleurs, les deux parties ont également accepté la suspension des manifestations en attendant les résultats découlant du dialogue.
La réunion a également examiné l’épineuse question du retour à la constitution de 1992, principale revendication de la coalition de l’opposition.
Précisons que pour ce dialogue, plusieurs points seront débattus : les mesures d’apaisement et de confiance (à examiner de manière prioritaire par les participants), l’établissement de la Constitution de 1992, l’implication du rétablissement de la constitution de 1992, la transition, l’organisation du référendum portant révision de la constitution de 1992, les réformes constitutionnelles et électorales.
Le cadre du dialogue, la participation du gouvernement au dialogue, l’inclusivité du dialogue, l’état de droit et situation humanitaire et le mécanisme de mise en œuvre et de suivi sont également inscrit à l’ordre du jour.
En rappel, le Togo est fortement plongé dans une nouvelle crise depuis septembre dernier, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement de 14 partis politiques demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé. FIN
Edem Etonam EKUE
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