« Le peuple togolais est debout et il espère. Il est debout et il nous attend », a martelé lundi à l’ouverture du dialogue, Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition.
Les discussions censées mettre fin à six mois de crise, ont été ouvertes par le président ghanéen Nana Akufo-Addo, facilitateur dans la crise qui secoue le pays depuis septembre dernier.
« Le peuple meurtri excédé mais résolu et déterminé est à l’écoute », a souligné M. Fabre
« Notre participation aux présentes assises demeure liée à l’achèvement des mesures d’apaisement convenues (…). Nous appelons à cet égard, au sens de responsabilité et la bonne foi du pouvoir », a-t-il ajouté.
Après l’ouverture officielle, les travaux ont démarré en présence du président ghanéen. Chaque délégation (coalition de l’opposition et parti au pouvoir) comporte sept personnes.
Les discussions ont démarré par l’épineux sujet relatif aux mesures d’apaisement. La coalition de l’opposition avait exigé que ce point soit inscrit en première position.
« Les discussions proprement dites ne démarreront pas, si les mesures d’apaisement ne sont pas satisfaites », a déclaré à l’Agence Savoir News, Eric Dupuy, responsable à la communication de la coalition.
Le président ghanéen a averti à l’ouverture de ce dialogue qu’il ne possède pas de « solution magique à imposer » aux acteurs politiques, pour une sortie de crise.
A ces discussions, plusieurs points seront débattus : les mesures d’apaisement et de confiance (à examiner de manière prioritaire par les participants), l’établissement de la Constitution de 1992, l’implication du rétablissement de la constitution de 1992, la transition, l’organisation du référendum portant révision de la constitution de 1992, les réformes constitutionnelles et électorales.
Le cadre du dialogue, la participation du gouvernement au dialogue, l’inclusivité du dialogue, l’état de droit et situation humanitaire et le mécanisme de mise en œuvre et de suivi sont également inscrit à l’ordre du jour.
Les deux parties (Parti au pouvoir et la coalition de l’opposition) disposent de dix jours pour boucler les discussions, en présence des émissaires du président ghanéen
En rappel, le Togo traverse depuis septembre, une nouvelle crise, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition. Ce regroupement de 14 partis politiques exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, l’opposition et le pouvoir à des pourparlers pour une sortie définitive de la crise. FIN
Edem Etonam EKUE
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