« Je n’ai pas de solution magique toute prescrite à imposer pour la résolution de la crise que traverse le Togo depuis quelques moments », a averti lundi à Lomé, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, et facilitateur dans la crise togolaise, à l’ouverture du dialogue entre le pouvoir et l’opposition.
Plusieurs personnalités parmi lesquelles le Premier ministre Sélom Komi Klassou et le président de l’Assemblée nationale, étaient présentes à cette cérémonie à l’hôtel 2 février.
Plusieurs diplomates, des représentants d’organisations internationales et personnalités religieuses étaient aussi présents dans la salle.
« Mon rôle est simple : assister le dialogue entre les divers acteurs politiques de ce pays pour la paix, la stabilité et la consolidation de la démocratie (…) », a souligné M. Akufo-Addo.
Selon le président ghanéen, « c’est important que ce soit le dialogue qui détermine l’avenir de ce pays, et non des forces extérieures. Il faut que la solution issue de ce dialogue soit réellement ce que recherche le peuple togolais », a-t-il souligné.
Les discussions se déroulent entre la délégation des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition, conduite par Jean-Pierre Fabre et celle du parti au pouvoir conduite par Charles Condi Agba.
A ces discussions, plusieurs points seront débattus : les mesures d’apaisement et de confiance (à examiner de manière prioritaire par les participants), l’établissement de la Constitution de 1992, l’implication du rétablissement de la constitution de 1992, la transition, l’organisation du référendum portant révision de la constitution de 1992, les réformes constitutionnelles et électorales.
Le cadre du dialogue, la participation du gouvernement au dialogue, l’inclusivité du dialogue, l’état de droit et situation humanitaire et le mécanisme de mise en œuvre et de suivi sont également inscrit à l’ordre du jour.
Les deux parties (Parti au pouvoir et la coalition de l’opposition) disposent de dix jours pour boucler les discussions, en présence des émissaires du président ghanéen
En rappel, le Togo traverse depuis septembre, une nouvelle crise, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition. Ce regroupement de 14 partis politiques exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, l’opposition et le pouvoir à des pourparlers pour une sortie définitive de la crise. FIN
Edem Etonam EKUE
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