La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a invité ce mercredi — veille du démarrage du dialogue intertogolais — les professionnels des médias au « respect scrupuleux des règles déontologiques et éthiques » de leur métier.
Les travaux préparatoires du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, doivent démarrer jeudi à Lomé, sous la médiation du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Les discussions proprement dites seront ouvertes lundi prochain.
Dans un communiqué rendu public, la HAAC « invite les directeurs de publication, les directeurs des radios et télévisions et tous les journalistes à éviter de relayer des informations appelant à la haine et à la violence ».
« En cette période sensible de l’histoire de notre pays, les journalistes doivent veiller à ne pas se substituer aux acteurs politiques », souligne la Haute autorité.
« Dans ce contexte, il est évident que les médias togolais, officiels et privés, écrits, audiovisuels et en ligne ont un rôle fondamental à jouer dans la réussite du dialogue, à travers un traitement professionnel des informations y relatives ».
Elle « convie l’ensemble de la presse togolaise à continuer de jouer son rôle de médiateur en appelant les différents protagonistes à l’apaisement, à l’union et à la réconciliation nationale ».
Rappelons que la HAAC est l’une des institutions de l’Etat. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.
Elle veille également au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’informations et de communication.
Le Togo traverse depuis septembre, une nouvelle crise, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition. Ce regroupement de 14 partis politiques exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Certains leaders de ce regroupement demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, l’opposition et le pouvoir à des pourparlers pour une sortie définitive de la crise. FIN
Edem Etonam EKUE
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