Dialogue : « Nous n’allons empêcher personne de mettre sur la table de discussions, quelque sujet que ce soit » (Gilbert Bawara)

Le pouvoir en place « n’empêchera personne de mettre sur la table de discussions quelque sujet que ce soit » lors du prochain dialogue, censé trouver une solution durable à la crise qui secoue le Togo depuis environ six mois, a affirmé lundi soir Gilbert Bawara sur le plateau de la chaîne de télévision Africa 24.

L’ouverture des discussions est annoncée pour le 15 février prochain à Lomé, sous la médiation du président ghanéen Nana Akufo-Addo.

« Nous sommes totalement à l’aise et sereins. Il faut que toutes les parties aient le loisir et la possibilité de mettre sur la table, les points de discussions qu’elles souhaitent. Qu’il s’agisse du départ du président de la République, de la constitution de 1992…. (…). Nous n’allons empêcher personne de mettre sur la table de discussions quelque sujet que ce soit », a précisé M. Bawara, ministre de la fonction publique.

« Mais, il y a une référence : les valeurs et principes démocratiques », a-t-il averti.

« Nous allons à ce dialogue avec un esprit constructif, avec un esprit d’ouverture et la volonté de parvenir à des compromis qui soient dans l’intérêt du Togo. Car la finalité, c’est la réalisation des réformes », a-t-il souligné.

Selon le ministre, « l’essentiel, c’est de voir où se situe l’intérêt de notre pays ».

« Nous avons pris l’initiative du dialogue », a-t-il poursuivi, « mais que chacun soit animé d’un esprit constructif et œuvre pour le bon déroulement et le bon aboutissement du dialogue ».

Le Togo traverse depuis septembre, une nouvelle crise, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition.

Ce regroupement de 14 partis politiques exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, l’opposition et le pouvoir à des pourparlers pour une sortie définitive de la crise.

Vendredi dernier, la Coordination du Système des Nations Unies, l’Union Européenne et les ambassades de France, d’Allemagne, et des Etats-Unis au Togo ont « encouragé » les acteurs politiques togolais à « travailler de bonne foi » pour « aboutir à un consensus sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles » à l’issue des discussions. FIN

Edem Etonam EKUE

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