Un groupe de jeunes se réclamant de la coalition de l’opposition qui manifeste depuis environ six mois contre le pouvoir en place, invité ce mardi, leurs leaders à « saisir la main tendue » du président Faure Gnassingbé. Ces jeunes dits « conscients de la coalition », étaient face aux professionnels des médias.
Un dialogue s’ouvrira jeudi prochain à Lomé entre le pouvoir et l’opposition, sous la médiation du président ghanéen Nana Akufo-Addo.
« Nous demandons à nos responsables de la Coalition de saisir la main tendue du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour aller à la table du dialogue où tous les sujets doivent être discutés, y compris les préalables », a déclaré Victoire Kossi Ametsyo (porte-parole de ces jeunes).
« Au chef de l’Etat, nous demandons d’user de sa clémence pour la libération de tous les détenus et prendre des mesures idoines pour inciter nos camarades jeunes togolais à regagner leurs parents ».
« Nous restons convaincus que cette fois-ci, les acteurs politiques de notre pays vont œuvrer chacun de son côté pour la réussite de ce dialogue, pour permettre à la jeunesse de se lancer véritablement sur le chemin d’un développement durable », a ajouté M. Ametsyo.
Dans une déclaration, ces « jeunes conscients » de la coalition ont vertement critiqué le Parti National Panafricain (PNP) animé par Tikpi Atchadam, qui selon eux, a adopté comme moyens d’action « des pratiques qui s’apparentent aux méthodes d’un mouvement politico-religieux mettant en péril la coexistence pacifique entre les populations togolaises ».
« Nous constatons avec tristesse que les manifestions de la coalition ont de graves conséquences sur l’économie national. Des milliards partent en fumée. Cette période que nous traversons nous rappelle celle de 1990 à 2005. Nous lançons donc un appel pressant à l’endroit des jeunes, pour qu’ils s’interdisent la violence verbale ou physique », a lancé M. Ametsyo.
Le Togo traverse depuis septembre, une nouvelle crise avec des séries de manifestations de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, l’opposition et le pouvoir à des pourparlers pour une sortie définitive de la crise. FIN
Abbée DJAGLO
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