Manifestations de la coalition de l’opposition, grèves dans les secteurs de la santé et de l’éducation…. : tel est le programme de l’ambiance prévue tout au long de cette semaine.
Ce sont les enseignants des écoles primaire et secondaire qui ouvriront le +bal+ mardi par une grève de 72 heures.
Selon les premiers responsables de la Coordination des syndicats de l’éducation au Togo (CSET), les lignes n’ayant pas bougé au sein du nouveau cadre de discussions mis en place le 17 janvier dernier par le Premier ministre. Les membres de ce cadre de discussions, doivent se retrouver mardi pour leur première séance.
Dans un communiqué rendu public, la CSET « constate avec indignation le caractère dilatoire caché que revêt une fois encore ce énième groupe de travail, afin de faire perdurer la crise qui n’a eu que d’impacts négatifs quant à la qualité de l’enseignement au Togo ».
Les enseignants grévistes exigent notamment l’ouverture des négociations sur la fixation des taux correspondant à leurs primes et indemnités.
Actuellement, les montants des primes varient entre 19 et 35% des salaires des enseignants. Selon la CSET, ces primes doivent être portées à 50% des salaires pour tous les enseignants.
Mercredi, les agents de la santé déclencheront un mouvement de grève de 48 heures.
Cet appel à paralyser le secteur, lancé par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot), intervient après les sit-in des 3, 24 et 25 janvier.
« Nous avons l’impression que le gouvernement ne nous écoute pas. Mais, nous espérons que la situation ne va pas perdurer », a souligné Dr. Atchi Walla, secrétaire général du Synphot.
« Pour nous, il y a des problèmes urgents qui doivent connaître des solutions urgentes. Par l’exemple l’équipement des hôpitaux est une question urgente. Cette question doit être réglée dans l’immédiat. La question du statut du personnel non fonctionnaire officiant dans les hôpitaux est aussi une question urgente, parce que nous l’avons traîné », a-t-il précisé.
« On n’a pas besoin d’aller dans un groupe de travail pour décider de payer un nouveau scanner pour l’un des deux CHU de Lomé. On n’a pas besoin d’aller dans un groupe de travail pour décider de payer un respirateur pour la réanimation polyvalente du CHU Sylvanus Olympio », a ajouté Dr. Walla.
Toujours mercredi, la coalition des 14 partis politiques — qui manifeste depuis septembre dernier contre le régime en place — sera encore dans les rues de Lomé et de certaines villes du pays.
La coalition exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de cette coalition demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, les protagonistes de la crise à des discussions, afin de trouver une solution durable à cette crise. Le dialogue annoncé début novembre par le gouvernement peine à démarrer.
L’opposition exige un certain nombre de « mesures d’apaisement » avant le démarrage des pourparlers, notamment la libération de toutes les personnes interpellées dans la foulée des manifestations et des personnes encore détenues dans l’affaire des incendies des marchés. FIN
Junior AUREL
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