Un centre pour l’apprentissage et de prise en charge des élèves porteurs de déficiences visuelles et auditives dans leur suivi à l’école et en famille sera bientôt érigé à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), les travaux ayant démarré depuis jeudi dernier après la pose de la première pierre, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ce centre sera construit grâce à un projet initié par l’Association Service d’Education Intégrée des Déficients Sensoriels (SEIDS-Kpalimé) et appuyé financièrement par l’Association « Voir au Togo ».
Ce centre qui va servir de trait d’union entre le milieu scolaire et le milieu extrascolaire, est un lieu où les élèves atteints de déficiences sensorielles peuvent se retrouver entre eux-mêmes pour leur apprentissage et pour leur formation professionnelle.
C’est également un espace où une famille ayant en son sein une personne porteuse de déficience sensorielle peut venir acquérir des expériences de prise en charge desdites personnes à la maison.
C’est aussi un lieu où ceux qui bâtissent la cité, peuvent venir observer et organiser l’environnement en tenant compte des personnes handicapées sensorielles.
Le centre fonctionnera sur deux plans. D’abord sur le plan éducatif, en ensuite sur le plan de prise en charge.
Sur le plan éducatif, il est prévu que les enfants aillent dans ce centre, pour des cours d’appui, pour des recherches dans une bibliothèque spécialisée et pour des jeux adaptés.
La prise en charge consiste à un appui technique en vue d’une intégration effective en milieu scolaire des élèves. Les personnes âgées qui peuvent tomber dans la cécité ou perdre l’audition, pourront aller se faire former dans ce centre où une équipe pourra également se charger de leur réinsertion professionnelle.
Il est également prévu le développement de l’accessibilité où les personnes porteuses de déficiences, peuvent avoir accès à des services publics et comment se comporter devant une personne porteuse de déficience.
Jean-Luc Chabod (président de l’association +Voir au Togo+) s’est réjoui de participer à cet événement grâce à la ténacité du partenariat SEIDS et Voir au Togo.
Ce dernier s’est dit conscient de tout ce qui reste à faire pour arriver à terme de ce projet.
Il a rassuré les autorités et la population de l’effectivité de la réfection de la route d’accès au centre et de la construction d’un forage d’eau si la générosité des adhérents de failli pas et si les dossiers de démarche de subvention aboutissent.
M. Chabod a promis créer en faveur des non et mal voyants, un lieu où ils pourront travailler sereinement avec un encadrement suffisant devant permettre de leur donner une autonomie efficace et possible. Ainsi leur promet-il qu’ils vivront dans des conditions d’hygiène acceptables et veillera à leur apporter une nourriture suffisante à leur équilibre.
Il a promis aussi de les équiper d’ordinateurs à synthèse vocale pour la poursuite de meilleures études, et leur assurer ainsi une formation de qualité et d’apporter au bâtiment un minimum d’accessibilité qui leur donnera un confort pour circuler librement.
Mme Aku Enyonam Agbédzi (présidente de la délégation spéciale de la commune de Kpalimé) a salué cette initiative qui vient renforcer la capacité d’accueil des enfants en situation de handicap.
Elle a relevé les différents obstacles qui freinent l’épanouissement des enfants en situation de handicap et invité les parents à envoyer aussi leurs enfants en situation de handicap à l’école, précisant qu’un enfant sans éducation, est un être sans espoir et sans avenir.
Le coordinateur de l’association SEIDS, Boniface Akpataku le directeur du collège polyvalent Saint Esprit, Rév. Père Jean-Claude Atsutsè et le superviseur des centre d’intégration des Non-voyants du Togo, Awou Kossivi se sont réjouis de cette initiative qui permet que des conditions soient créées pour que les mal et non-voyant puissent vivre de plus en plus dignement et recevoir une éducation de qualité dans un environnement favorisant. Ils ont salué l’engagement du président de Voir au Togo aux côtés des nécessiteux.
Badaku Maurice (formateur national en Education inclusive) a indiqué que parler des enfants handicapé, c’est comme parler de retraités.
« Tout le monde le monde peut tomber dans la cécité ou la perte de l’audition du jour au lendemain soit en prenant de l’âge », a-t-il souligné.
Aussi a-t-il sollicité des bonnes volontés, un accompagnement dans l’œuvre dans laquelle ils se sont engagés.
Il s’agit dit-il, d’aider les structures de prise en charge des enfants porteurs de déficients visuels ou auditifs en leur fournissant des poinçons, des cannes qui constituent les prolongements des mains des élèves handicapés visuels et des tablettes qui sont leur ardoises.
Il a aussi sollicité l’accompagnement des bonnes volontés dans la sensibilisation des parents, qui ont encore des enfants handicapés dans leur famille, car aujourd’hui le handicap n’est plus une fatalité, ni un mauvais sort, et qu’il faut les envoyer à l’école. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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